Parmi les isolants phoniques les plus utilisés, on compte la laine de verre. Ce matériau doit sa popularité à sa capacité d’absorption. Même de faibles épaisseurs suffisent à assurer une bonne isolation phonique. Il convient particulièrement pour la correction acoustique. D’ailleurs, ce matériau s’utilise souvent pour la conception de studios musicaux.
Laine de roche
Un autre matériau couramment utilisé est la laine de roche, également utilisé pour l’isolation thermique. Cet isolant absorbe les sons, et réduit également fortement les bruits d’impact. Il constitue donc une solution idéale pour l’isolation phonique. La laine de mouton présente une alternative écologique aux laines de verre et de roche, mais il se vend à un prix nettement plus élevé.
Mousse composite
Egalement très populaire, la mousse composite polyuréthane combine d’excellentes performances thermiques avec d’importantes capacités d’isolation phonique. Toutefois, son principal avantage reste sa légèreté. Cependant, on évitera d’utiliser ce matériau pour des projets nécessitant une isolation phonique parfaite.
Liège
Le liège fait, lui aussi, un excellent isolant phonique. Il peut être utilisé pour l’isolation des murs, mais aussi des sols et plafonds. Il présente la particularité avantageuse d’être imputrescible, et permet aussi de réguler l’humidité et d’assurer l’isolation thermique. Ainsi, il se prête bien aux pièces humides. Avec 10 mm de liège, on peut réduire les sons d’impact à hauteur de 20 dB en moyenne. En ce qui concerne les sons aériens, les aigus peuvent être réduits de 82%, les médiums de 52% et les basses de 12%. Le principal défaut du liège est qu’il manque de souplesse par rapport aux laines.
Ouate de cellulose
La ouate de cellulose est un très bon isolant phonique naturel. Avec 45mm, il peut réduire les sons d’impact de 47dB en moyenne. Avec 100mm, la réduction dépasse les 60dB. Cet isolant souple et abordable peut aussi être utilisé pour l’isolation thermique. Toutefois, il présente plusieurs inconvénients. Par exemple, il s’adapte mal aux lieux humides, et il est aussi combustible. Cet isolant convient particulièrement aux cloisons et aux faux plafonds.
Coton
De son côté, le coton est un autre isolant naturel sain et non irritant. Avec 50 mm de coton, il est possible de réduire les bruits d’impact à hauteur de 42dB ou plus. Les sons aériens quant à eux peuvent être réduits de 95%. Ce matériau est souple, et non inflammable. En revanche, il est vulnérable à l’humidité et comporte du polyester.
Fibre de bois
Si vous recherchez un isolant 100% naturel, la fibre de bois est également un bon choix. Il s’agit d’un matériau non inflammable, pouvant être utilisé aussi bien pour l’isolation phonique que pour l’isolation thermique. En revanche, il manque de souplesse et n’est pas adapté aux pièces humides. La fibre de bois est idéale pour l’isolation d’une toiture ou d’un sol. Une alternative est la fibre de coco, qui présente les mêmes propriétés.
Fermacell
En complément d’un autre matériau, il est possible d’utiliser des plaques de Fermacell. Ce matériau écologique permet de réduire les sons d’impact à hauteur de 46dB ou plus. Il présente l’avantage d’être naturel, et non inflammable. En revanche, il s’agit d’un produit rigide et vulnérable à l’humidité.
Aérogel
L’isolant phonique le plus efficace est sans nul doute l’aérogel. Malheureusement, avec un prix de plus de 1000 euros au mètre carré, cet isolant est bien trop cher pour les particuliers. Dans le futur, il pourrait toutefois devenir l’isolant phonique le plus utilisé.
La mousse de polyuréthane composite
Bien qu’elle ne soit pas la plus performante des isolants phoniques, la mousse composite en polyuréthane convient très bien dans certaines situations. Elle bénéficie d’une grande légèreté pour une installation aisée et assure une bonne correction acoustique dans le cadre des rénovations. Résistant dans le temps, ce matériau peut en même temps garantir une l’isolation thermique d’une habitation.
La laine naturelle
Ce sont les laines de lin, de chanvre ou de mouton. Les acousticiens ne recommandent pas vraiment ce type de matériau quand on souhaite une performance accrue en isolation acoustique. Ce, à cause de la performance limitée de ces laines naturelles. Mais ces isolants d’origine naturelle savent se montrer utiles si on a besoin de limiter la propagation des bruits, en procurant des résultats modérés. On peut bien entendu les compléter avec des revêtements procurant des performances supérieures pour avoir des résultats appréciables au niveau acoustique et phonique.
La laine de verre
Utilisée aussi bien en construction qu’en rénovation, la laine de verre offre des qualités d’isolation phonique éprouvées. Son épaisseur reste intacte durant une dizaine d’années, conférant une performance stable. Pour cette raison, elle est très adulée pour effectuer les corrections acoustiques dans les studios et les petits appartements. Son principal atout réside dans sa structure poreuse et élastique autorisant une atténuation des bruits aériens et des bruits de chocs.
Une fois le matériau sélectionné, il est temps de choisir la technique de pose.
Isolation phonique des murs et cloisons
Pour l’isolation phonique des murs et cloisons, on peut utiliser des panneaux sandwich prêts à l’emploi d’une épaisseur de 4 à 10 centimètres avec un parement en plaque de plâtre. Cette solution présente l’avantage d’être facile à poser, en utilisant des plots de colle.
Il est aussi possible de poser l’isolant sur l’ossature métallique et de compléter avec une plaque de plâtre. L’isolation peut être renforcée à l’aide d’une lame d’air entre les profilés et la paroi existante. Cette technique peut aussi être utilisée pour les murs et plafonds.
Une autre technique est celle de la contre-cloison maçonnée. L’isolant est alors posé sur la paroi d’origine, puis dissimulé par une cloison. Cette cloison peut être constituée de brique, de béton cellulaire ou des carreaux de plâtre. Pour désolidariser du bâti, on utilise une bande élastomère.
Isolation phonique des sols
Pour l’isolation phonique des sols, plusieurs approches sont également envisageables. Il est possible de poser un revêtement de type moquette épaisse ou parquet flottant. Un faux plafond incorporant un isolant peut aussi être posé sur l’ossature.
Vous pouvez aussi utiliser une dalle flottante, à savoir une couche isolante recouverte d’une dalle en béton armé désolidarisée des murs. Cette technique est plus compliquée à mettre en place, mais propose des performances acoustiques supérieures. Il est toutefois nécessaire de disposer d’une hauteur de plafond suffisante. De plus, bien souvent, cette technique impose une recoupe des portes.
Isolation phonique des fenêtres
Pour l’isolation phonique des fenêtres, il est important d’effectuer plusieurs vérifications avant de procéder. Tout d’abord, la menuiserie doit impérativement être en bon état. Les châssis ne doivent pas être disjoints, car des interstices laisseront alors s’infiltrer les bruits aériens. Dans cette situation, vous pouvez poser des joints.
L’isolation phonique de vos fenêtres dépend à la fois du matériau de la structure que du vitrage. Le vitrage le plus performant est le vitrage à isolation renforcée (VIR), offrant une performance de réduction de 40 dB. Le double vitrage asymétrique (type 10-6-4) est également très performant avec un isolement de 35 dB. En revanche, le double vitrage classique (type 4-6-4 ou 4-12-3) est en revanche plus intéressant pour l’isolation thermique que pour l’isolation phonique.
Précisons que l’installation de fenêtres neuves donne droit à un crédit d’impôt calculé sur le prix TTC hors mise en oeuvre. Ce crédit peut être accordé (sous conditions) aux propriétaires ainsi qu’aux locataires), mais ne concerne que les résidences principales achevées depuis au moins deux ans.