Le verre et le plexiglas sont deux solutions pour l’isolation phonique des fenêtres. Avant de faire votre choix, découvrez les qualités et les inconvénients de chacune.
Les fenêtres sont indispensables pour faire entrer la lumière dans la maison, mais il ne faut pas non plus laisser l’intérieur subir les courants d’air, le froid ou les bruits. C’est pourquoi, on choisit une matière pour laisser passer la lumière tout en isolant des nuisances sonores.
Le verre : la solution classique
Le verre a longtemps fait partie des isolants pour fenêtres et portes. Il en existe différents types : verre feuilleté, verre trempé, verre simple, verre imprimé, verre armé…
Le verre est transparent et est difficile à rayer. Cependant, malgré son épaisseur, il est très cassant. L’augmentation de son épaisseur a tendance à diminuer sa transparence. Pour des raisons de sécurité, le verre subit un traitement pour augmenter sa résistance jusqu’à 5 fois et en cas de bris de glace, le verre se décompose en petits morceaux non tranchants. C’est le verre trempé.
Une autre solution consiste aussi à coller un film entre deux feuilles de verre pour que les éclats de celles-ci ne se dispersent pas en cas de casse. C’est le verre feuilleté. Ce type de verre assure également le côté sécurité, car le verre est maintenu en place par le film adhésif en attendant son remplacement.
L’indice STC (classe de transmission du son) du verre est plus efficace pour une épaisseur égale du plexiglas. Ce qui signifie qu’il est plus efficace pour isoler les sons. Plus cet indice est élevé, plus l’efficacité est accrue.

Le plexiglas : une alternative plus pratique
Le plexiglas est une matière solide et très légère. Fabriqué à base de plastique, le plexiglas a des qualités exceptionnelles.
La transparence est la première propriété qui lui permet d’être utilisé comme isolant sur les fenêtres. Le plexiglas a un coefficient de transmission de lumière plus élevé que le verre. Sa légèreté permet une plus grande maniabilité. Sa solidité est éprouvée : 40 fois plus que le verre. Contrairement au verre, le plexiglas n’a pas l’effet froid du verre au toucher.
Le plexiglas est idéal sur des endroits avec des risques plus élevés de casse. Son point de rupture est élevé, ce qui lui permet de résister à différent degré de choc.
En 2025, le plexiglas (PMMA) a bénéficié de traitements améliorant sa résistance aux rayures et aux UV, prolongeant ainsi sa durabilité. Cependant, il demeure moins performant que le verre en termes d’isolation phonique, avec une cote STC d’environ 29, contre 31 pour le verre.
Pour compenser cette différence, il est conseillé d’utiliser des feuilles de plexiglas d’une épaisseur minimale de 8 mm, voire jusqu’à 20 mm pour des performances optimales. De plus, l’association du plexiglas avec des films acoustiques ou des couches de vinyle peut améliorer son efficacité phonique.
On pourrait croire que le plexiglas n’a que des avantages, cependant, il présente quelques inconvénients.
Le plexiglas a tendance à se rayer facilement. Et comme c’est une matière qui chauffe, les risques d’incendie sont élevés.
Verre ou plexiglas : lequel choisir pour une bonne isolation phonique ?
Le verre et le plexiglas ont chacun des caractéristiques qui les rendent intéressants en matière d’isolation sonore pour les fenêtres. Votre choix se portera alors sur l’un ou l’autre en fonction des utilisations que vous voulez en faire.
Dans un endroit où il faut limiter le poids, une caravane par exemple, le plexiglas semble être une solution adéquate.
En revanche, pour une structure plus stable, le verre qui est plus lourd est idéal.
Le verre se casse facilement, mais est difficile à rayer. Le plexiglas quant à lui se raye facilement, mais est robuste. Vous pouvez opter pour du verre acrylique en tant que solution temporaire. La transparence du plexiglas sera au rendez-vous en attendant le verre définitif.
L’inconvénient du plexiglas étant sa tendance à jaunir dans le temps, une utilisation provisoire convient mieux dans certains projets.
Le prix est un des critères pour choisir le plexiglas. Avec son coût moins élevé, vous pouvez opter pour des pièces plus épaisses ou à double épaisseur avec un espace entre les deux. Vous obtiendrez une insonorisation plus efficace à moindre coût.
Il faut noter qu’une simple lame de verre ou de plexiglas est rarement performante pour isoler du bruit. Pour qu’une isolation fenêtre soit vraiment efficace, un double vitrage est la meilleure solution à adopter. Il s’agit de deux feuilles d’isolant séparées par un espace rempli de gaz qui bloque parfaitement le son. Et pour plus d’efficacité, l’épaisseur du verre extérieur doit être plus importante que celle de l’intérieur.
Plexiglas ou verre, chacun offre des propriétés caractéristiques. A vous de choisir lequel convient le mieux à votre projet et votre budget.

Matériaux hybrides et vitrage actif : une réinvention de l’isolation phonique
L’isolation phonique des fenêtres prend un nouveau tournant avec l’arrivée de technologies avancées qui repoussent les limites des matériaux traditionnels. Aujourd’hui, les vitrages dits intelligents intègrent des films actifs capables d’ajuster leur opacité ou leur comportement acoustique en fonction du niveau sonore ambiant. Cette adaptabilité permet de filtrer les nuisances sonores de façon dynamique, et optimise la luminosité intérieure.
En parallèle, les vitrages acoustiques actifs font leur apparition dans les constructions les plus exigeantes. Ces dispositifs reposent sur des membranes vibrantes couplées à des capteurs et à un traitement électroacoustique. Concrètement, ils détectent les ondes sonores extérieures et génèrent une onde opposée. Ce qui annule le bruit par interférence. Cette technologie, inspirée des casques antibruit, gagne en fiabilité et en performance, notamment dans les environnements urbains très bruyants.
Parallèlement, il y a aussi des matériaux composites hybrides qui combinent verre, résines techniques et structures nano-perforées. En 2025, leur usage se généralise dans les bâtiments à haute performance énergétique. Ces nouveaux matériaux permettent d’obtenir une isolation phonique équivalente, voire supérieure, aux doubles vitrages classiques. Cerise sur le gâteau, ils réduisent le poids et l’épaisseur des menuiseries.
FAQ – Verre et plexiglas pour l’isolation phonique
Oui, à épaisseur égale, le verre présente généralement un meilleur indice d’affaiblissement acoustique.
Il peut convenir pour des solutions temporaires ou mobiles, mais il est moins performant sur le long terme comparé au verre feuilleté ou au double vitrage.
Oui, surtout en présence de forte exposition UV, ce qui limite son usage prolongé en façade.