L’isolation acoustique étape par étape

Pour procéder à une isolation acoustique correcte, il vaut mieux procéder par étape. La première chose consiste ainsi à connaitre le principe du bruit. La deuxième est de savoir comment on doit procéder à l’isolation. Et la troisième étape consiste à passer à l’action. Les détails dans les lignes qui suivent.

Le bruit est une nuisance qui, à certains niveaux, porte atteinte au bien-être de toute la maisonnée. Mais attention aussi à l’impact du bruit provenant de chez soi et qui est, souvent, source de bien de mésententes entre voisins. Pour parvenir au bon compromis, l’isolation acoustique reste la solution la plus indiquée. Elle est même obligatoire dans certains cas. Comment alors procéder quand on vit dans un logement mal isolé par rapport au bruit ?

Première étape : savoir ce qu’est un bruit

Le bruit est un son résultant de vibrations ou de chocs entre deux ou plusieurs éléments. Il se décline en 3 sortes, selon ses origines. À ce propos, on peut citer :

Le bruit aérien

C’est celui qui provient des personnes, des animaux et des sources sonores artificielles de la maison, dont les conversations, les cris d’enfant, les appareils musicaux, etc. Comme son nom l’indique, il se propage dans l’air et s’infiltre dans les parois comme les murs, le toit, le plafond, etc., au travers de ponts acoustiques, tout en les traversant aussi latéralement. À l’extérieur, le bruit aérien résulte du fonctionnement des différents moyens de circulation routière, à savoir les avions, les véhicules terrestres à moteur, etc. Il se distingue par une abondance en fréquences graves.

Le bruit d’impact

Celui-ci découle du contact violent entre un élément léger et un support comme les murs, les planchers, etc. L’impact produit alors le bruit, lequel se propage à travers ces derniers et la paroi adjacente. Ce sont par exemple, des bruits de pas, une chute d’objets, le déplacement d’équipements ou de meubles, etc.

Le bruit d’équipements

Il s’agit du son produit par les équipements de maison comme la machine à laver, la chaudière, etc. Ce type de bruit se démarque par un double système de propagation, aérien et vibratoire. Il peut donc se diffuser en même temps par l’air et par les parois.

Une fois, ces origines du bruit identifiées, il devient plus aisé de concevoir les moyens pour les atténuer, voire les éliminer.

Deuxième étape : connaître ce qu’est une isolation acoustique ou phonique

 L’isolation acoustique consiste en la mise en place de produits ou de dispositifs isolants visant à réduire ou empêcher la propagation du bruit ou du son des voix (isolation phonique), ou même éliminer la source du bruit. Le principe consiste à empêcher la propagation du bruit d’un espace à un autre, d’une pièce à l’autre, de l’intérieur vers l’extérieur ou vice versa.

Un bon nombre de techniques permettent d’étouffer les sources de bruits. Dans ce sens, on peut opter pour la fixation d’antidérapants en caoutchouc sous les meubles, pour le placement des équipements dans un milieu insonorisé, etc. En matière d’isolation phonique domestique, le principal système est la mise en place d’isolants à même la paroi à partir de laquelle se transmet ou s’infiltre le son. Il existe 2 grandes pratiques en matière d’isolation des habitations, à savoir :

L’isolation par rapport aux bruits extérieurs

Il s’agit de protéger la maisonnée de la cacophonie de la circulation et de la vie urbaine à l’exemple du passage des avions, des trafics routiers, des  klaxons, des bruits de voisinage, etc.

L’isolation par rapport aux bruits d’impacts et d’équipements intérieurs

Il s’agit de faire obstacle au passage de bruits de part et d’autre d’une propriété ou d’une habitation mitoyenne. C’est le cas d’un appartement, de deux pavillons séparés par un mur mitoyen, etc.

Troisième étape : procéder à une isolation efficace de son logement

La mise en œuvre des techniques d’isolation prend en compte les différentes origines du bruit ainsi que de son mode de déplacement (propagation, vibration, etc.). Le choix des isolants en dépend, sachant que le minimum requis est un affaiblissement de bruit égal à 5 dB. À noter qu’on associe les indices Rw (indice d’affaiblissement acoustique) pour les bruits aériens et ΔLw (indice d’efficacité aux bruits) pour les bruits de chocs. En deçà du niveau déterminé ci-dessus, on parlera plutôt d’un correcteur acoustique. En termes d’isolation sonore, ce dernier consiste à améliorer la réverbération et le niveau d’onde sonore dans un milieu clos. Il aura donc comme résultat l’amélioration de la transmission sonore dans une pièce, mais aussi la réduction de l’intensité des bruits parasites, contrairement à une isolation qui aura pour effet de minimiser les bruits.

En pratique, l’isolation acoustique est obtenue par l’usage de matériaux lourds et étanches, souvent épais ou par l’utilisation d’un système à paroi double avec un intercalaire absorbant. En revanche la correction s’obtient par la pose de matériaux minces, comme les tentures murales, le capitonnage des meubles, etc. Dans tous cas, et selon les besoins, il est idéal de faire effectuer un diagnostic par un acousticien pour savoir si l’on a besoin d’avoir la meilleure isolation phonique possible ou simplement d’un bon environnement sonore pour une écoute musicale plus agréable chez soi.

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