Pour être au calme chez soi et vivre plus sereinement, la fenêtre phonique est incontournable. En effet, lorsque les bruits perturbants proviennent directement de la rue et du trafic, les fenêtres sont souvent en cause.
C’est un fait connu : les nuisances sonores envahissantes ne sont nullement bloquées par nos quatre murs pour la simple raison que les fenêtres constituent le point faible de l’isolation contre les bruits extérieurs. Voici donc nos préconisations pour s’assurer d’avoir une fenêtre de qualité sur le plan phonique, qu’elle soit en bois, alu ou PVC.
Comment reconnaître une fenêtre phonique ?
Offrir un niveau élevé d’isolation est la vocation première d’une fenêtre phonique. Il est déterminant de tenir compte de l’indice Rw pour déterminer le niveau de performance phonique d’une fenêtre. Chiffré en décibels, cet indice est un bon indicateur de l’affaiblissement phonique des fenêtres, tout comme les baies vitrées. Plus le chiffre est élevé, meilleure est la capacité de la menuiserie à stopper les sons indésirables. Le bon indice à choisir dépendra surtout du niveau des bruits gênants provenant de la rue.
Le vitrage : élément crucial pour une fenêtre à isolation phonique
Dans la lutte antibruit, l’option qui se montre la plus efficace est de remplacer les fenêtres. Notamment, si elles présentent des signes de vétusté ou de qualité médiocre, ou encore si la pose n’a pas été correctement effectuée. Le vitrage est un élément primordial en vue d’avoir une fenêtre phonique. Il est décliné en simple, double et en triple vitrage, le double vitrage étant connu comme le vitrage phonique par excellence.
Globalement, c’est l’asymétrie au niveau des deux plaques de verre constituant le vitrage qui garantit l’isolation phonique. Certains vitrages se dotent d’un verre intérieur d’environ 4mm et d’un verre extérieur de 8 mm. Le tout s’accompagne d’une épaisseur optimale au niveau de l’écarteur à rupture thermique.
Les performances phoniques ainsi obtenues se révèlent très intéressantes. Les fenêtres conçues de la sorte offrent généralement un indice d’affaiblissement phonique au-delà de 43 décibels, assurant une tranquillité très appréciable au sein de l’habitation. Pour parvenir à une réduction maximale de bruit, les fenêtres modernes se munissent pour la plupart d’une étanchéité à 3 niveaux : vitrage, menuiseries, pose.
Le choix des menuiseries : également décisif
Celles-ci se doivent d’avoir des profilés épais et étanches pour avoir une fenêtre anti-bruit. L’épaisseur des profils et leur densité évitent à l’air de passer et par ricochet, au bruit. Il vous faut dans ce cas vous tourner vers des fenêtres phoniques dotées d’une bonne étanchéité à l’air.
Pour ce faire, reportez-vous au classement AEV de la fenêtre et à sa valeur A. Notez qu’il existe plusieurs gammes de vitrage réduisant les nuisances sonores perçues de 37 à 45 décibels. Les meilleurs diminuent les bruits jusqu’à 97% et sont en plus gratifiés d’une certification CEKAL et de la norme Acotherm.
Une fenêtre phonique passe par des raccords étanches
Avoir des fenêtres correctement insonorisées implique une vérification régulière des raccords. Au besoin, vous devez combler les interstices en vue d’étanchéifier le raccord de l’ouverture au mur extérieur pour ne pas que le bruit s’y faufile.
L’intérêt d’avoir des raccords étanches est double, car en hiver, ils peuvent laisser échapper une quantité importante de chaleur. Là, ce sont vos factures en chauffage qui risquent de chauffer ! Si vous doutez de vos capacités, faites contrôler par un professionnel.
Remplacez les vieux joints des fenêtres
Les joints usés en caoutchouc deviennent poreux et n’assurent plus leur fonction en prenant de l’âge. Il convient de les remplacer, car dans ce cas, l’isolation phonique de la fenêtre n’est plus garantie. Pour connaître le moment opportun pour les changer, faites un test en plaçant une feuille mince entre le cadre et la fenêtre.
Refermez celle-ci puis essayez de tirer la feuille. S’il y a une pression d’appui, tout va bien. Autrement, la fenêtre présente une faiblesse due aux joints qu’il faut remplacer sans plus tarder. Là également, des professionnels spécialisés assurent ce type de service de fenêtre.
Pensez à isoler les caissons des stores
En vue d’une isolation phonique efficace de la fenêtre, n’oubliez pas les caissons à store ! Insuffisamment isolés, ceux-ci laisseront pénétrer le bruit sans obstacle dans l’habitat. Il existe des isolations destinées spécialement à ces équipements et qui sont particulièrement efficaces.
Elles réduisent les bruits tout en assurant une protection thermique. Pour une performance optimale, étanchéifiez préalablement tous les joints et les fentes que présentent les caissons. Quand on vit dans une zone bruyante, avoir une fenêtre phonique est un point essentiel si on veut profiter d’un réel confort au quotidien.