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Le confort acoustique en construction durable

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En construction durable, le principe n’est pas de se soucier uniquement de la performance énergétique selon la démarche développement durable, il faut également tenir compte du confort acoustique en adéquation avec la première autant sur la mise en œuvre que des produits. En effet, auparavant, le confort acoustique s’avère être un élément habituellement négligé pour les bâtiments. Et pourtant, le bien-être physique et psychologique des occupants et la productivité des travailleurs y sont étroitement liés. C’est pourquoi, actuellement, les bruits s’illustrent presque comme des polluants de l’atmosphère.


La première chose qu’on doit analyser est la nature et la source du bruit indésirable. Le choix d’une technique acoustique adéquat en dépendra.

Il n’est pas pertinent d’établir une stratégie contre le bruit sur la base uniquement du choix d’un produit idéal. De prime abord, tout matériau peut jouer un rôle acoustique. En plus de la performance des matériaux, leur qualité de mise en œuvre détermine la qualité des performances acoustiques.

L’acoustique est liée à différents critères, sur différents niveaux, dont :

  • Les différents types de bruit, aérien, d’impact, d’équipements, etc.
  • Le caractère exponentiel (la notion de dB).
  • Le soin apporté à la mise en œuvre. Dans la pratique, un trou, une fente ou un contact peut impacter sur les efforts acoustiques apportés à toute une paroi.
  • L’encombrement des éléments d’isolation ou de correction, pouvant ajouter une surépaisseur aux parois.
  • La multitude de dispositifs possibles qui sont fonction de la nature de la structure (béton, bois, etc.) ainsi que du type de travaux (construction neuve ou rénovation).

Ainsi, il est primordial de prendre en compte la dimension acoustique dès les premiers pas du projet, tant sur l’implantation du bâtiment, l’organisation des locaux et la nature des parois. Tout cela permet de limiter les mesures correctives à adopter.

Les types de bruits pour choisir l’isolation appropriée

On doit opter pour une stratégie appropriée au type de bruit (aérien, d’impact ou technique) à atténuer, son volume et toutes ses autres spécificités, et ce, pour garantir le confort acoustique d’une construction. Par la suite, on doit choisir de préférence des matériaux à écobilan favorable, sur la base de leur fonction, dans l’ensemble acoustique. Dans cette optique, il s’avère important de répertorier les différents types de bruits.

Avant de lister les types de bruits les plus courants, on peut commencer par définir le bruit, une notion relative qui dépend de la perception individuelle du  son. Le bruit se constitue d’ondes sonores indésirables, provoquant une sensation auditive désagréable, voire gênante. Celui-ci peut être catégorisé selon sa typologie.

Le bruit aérien

La circulation d’automobile ou le passage des avions peuvent produire des bruits qualifiés d’« aériens » qui détériorent le confort acoustique d’une construction. Ce sont des types de sons qui se propagent dans l’air, au contraire des bruits solidiens, avant de faire vibrer les parois du local. Chaque paroi qui vibre fait ensuite vibrer l’air dans les locaux voisins, le son ayant traversé la paroi.

On peut distinguer deux types de bruits aériens, les bruits aériens intérieurs (bruits produits par les conversations, la télévision, les chaînes hi-fi, …) et les bruits aériens extérieurs (bruits créés par le trafic routier, ferroviaire ou aérien).

L’atténuation efficace des bruits aériens passe par une composition du genre « masse/ressort/masse » ainsi qu’une bonne étanchéité à l’air, même entre locaux intérieurs.

Le bruit d’impact

À l’exemple d’un objet qui tombe sur le sol, le bruit d’impact est un bruit qui vient d’un choc sur une paroi. À l’intérieur d’une structure, les impacts sont transmis dans la matière par les poutres, les colonnes, les murs ainsi que les planchers. Ces vibrations se propagent d’élément en élément. La protection qu’on peut envisager est la désolidarisation des éléments et la création des bris de conductibilité.

Le bruit technique

Les appareils ménagers, la ventilation, les conduites d’eau et d’autres installations mécaniques du bâtiment sont autant d’éléments qui transmettent aux structures et aux parois des vibrations. Elles sont de réelles sources d’inconfort sonore. Pour s’en protéger, on peut créer des fourreaux pour canalisation, des fixations antivibratoires et autres bris sonores.

Le bruit ambiant

C’est le niveau sonore comprenant l’ensemble des bruits environnants, diffusés par des sources proches et éloignées. En cas de mauvaise isolation d’une consctruction, ces perturbations influent sur le confort acoustique. Le bruit ambiant peut être la somme du bruit résiduel et du bruit particulier émis par une source.

Le bruit particulier

C’est un bruit produit par une source sonore générant une gêne dans l’environnement. Il peut être une composante du bruit ambiant pouvant être spécifiquement identifié et qu’on peut distinguer de celui-ci.

Le bruit résiduel

C’est le niveau sonore en l’absence du bruit particulier. Il peut être le niveau sonore mesuré quand une machine est à l’arrêt.

Le bruit de fond

Le bruit de fond n’est autre que le bruit total existant en un point, pour une certaine durée. Il comprend l’ensemble des sons émis par les sources sonores, qui ont une influence sur le point de mesure. Ils peuvent être les conversations, les bruits de ventilation, de machines, d’équipements, des couloirs, des différentes pièces, des bruits de circulation, etc.

Le bruit liquidien

C’est le bruit transmis dans un liquide ou le déplacement de l’onde sonore dans un liquide.

Le bruit solidien

C’est le bruit propagé dans un solide. Ainsi, la propagation solidienne n’est autre que le déplacement de l’onde sonore dans un solide.

Le confort acoustique d’une construction via le principe de l’onde sonore

L’essentiel sur l’onde sonore

Lorsqu’un son rencontre une paroi, son énergie sonore est en partie réfléchie, absorbée et transmise. Ainsi, le son réfléchi revient du côté de sa source. Quand il est absorbé, il se transforme en chaleur dans la paroi si l’énergie transmise du son traverse la paroi et fait vibrer l’air de l’autre côté.

L’isolation acoustique repose sur le fait de traiter la transmission des bruits, qu’ils viennent de l’extérieur ou qu’ils soient émis depuis le local à isoler, pour qu’ils ne s’entendent pas hors de celui-ci. Cette mesure permet de garantir le confort acoustique d’une construction. Ce sont des mesures garantissant le confort acoustique d’une construction. Les matériaux fortement isolants ont pour but de réduire surtout la partie transmise de l’énergie sonore, et font réfléchir cette énergie vers la source émettrice.

La stratégie à adopter pour optimiser le confort acoustique d’une construction

L’absorption ou la correction acoustique traite l’énergie réfléchie et absorbée, mais ne modifie pas les caractéristiques de transmission de la paroi. Cependant, un matériau absorbant n’améliore pas l’isolation, car il ne supprime pas les bruits extérieurs, ni n’empêche les sons intérieurs de sortir. On obtient l’absorption de l’énergie acoustique à partir de matériaux, habituellement poreux. Ils dissipent l’énergie en la transformant en chaleur. La stratégie à adopter pour assurer le confort acoustique d’une construction consiste donc à créer une masse, à déphaser les ondes, à désolidariser et à étanchéifier.

Créer de la masse

Ce principe est connu sous le nom de « loi de masse ». Il démontre l’impact bénéfique des matériaux massifs en matière d’acoustique architecturale. Ainsi, plus un matériau est dense, plus il assure une meilleure isolation. La présence de masse est surtout efficace dans l’atténuation des bruits aériens, car les ondes se propageant dans l’air ont plus de difficulté à faire vibrer un élément lourd.

Déphaser les ondes

Le spectre des ondes sonores possède toute une série de fréquences et de longueurs d’ondes différentes. Chaque matériau, par ses propriétés physiques et sa masse, absorbe les ondes de façon sélective. Dans la pratique, la création d’un complexe de couches hétérogènes est efficace en matière de captage de la globalité des phases du son. On doit varier l’épaisseur et la densité volumique des matériaux utilisés dans l’élément d’isolation acoustique. C’est le fameux « principe Masse/Ressort/Masse ». Il importe beaucoup de respecter l’ordre de disposition des matériaux. En effet, mettre en place le ressort avant la masse n’a pas du tout le même effet acoustique pour réduire de façon conséquente l’efficacité de la paroi.

Désolidariser

Afin de garantir le confort acoustique d’une construction, il faut empêcher que le bruit ne se propage par vibration dans une structure, on doit désolidariser les éléments. Les coupures, comme un raccord d’un châssis à la maçonnerie, peuvent être réalisées avec des bandes résilientes au périmètre des cloisons, par des joints de dilatation et par des suspentes antivibratoires.

Étanchéifier

Cette stratégie est la plus essentielle d’entre toutes. Une mauvaise étanchéification ruinera sûrement les efforts acoustiques de toute une paroi. Une très grande attention est indispensable pour limiter les transmissions parasites, en rebouchant les parties telles que les fissures, les passages de gaines, les joints et le châssis, car là où l’air passe, le bruit passe. Une bonne étanchéité à l’air, étanchéité qui ne doit pas s’opérer au détriment d’une ventilation saine des espaces est essentiel, est importante.

Les indicateurs d’affaiblissement du confort acoustique

Afin de connaître les valeurs d’isolement entre locaux, il faut effectuer une mesure sur chantier. Elle permet de certifier ou non la conformité d’une paroi acoustique à la norme. Il existe quelques indices à prendre en compte comme l’affaiblissement aux bruits aériens.

Ainsi, une des grandeurs physiques utilisées en acoustique par rapport aux bruits aériens est l’indice d’affaiblissement acoustique.

L’indice d’affaiblissement acoustique désigne la différence des niveaux sonores enregistrés de part et d’autre d’une paroi, ou d’un matériau. Cette valeur (d’indice Rw) se calcule en laboratoire. Elle s’exprime en décibels (dB). Plus l’indice (Rw) d’un matériau est élevé, plus sa capacité d’atténuer les bruits est meilleure.

Le calcul de l’indice d’affaiblissement acoustique d’une paroi depuis les valeurs Rw individuelles des matériaux qui la constituent, propose une mesure indicative théorique de la performance de la paroi, mais pas du taux d’isolement acoustique entre deux locaux. Dans la pratique, des paramètres connexes comme la présence de murs perpendiculaires ont une influence sur ce taux d’isolement, ne dépendant pas seulement de l’indice d’affaiblissement acoustique de la paroi mitoyenne.

Il faut remarquer que les fabricants ne donnent les valeurs acoustiques de leurs produits qu’en regard de l’ensemble d’une paroi type, pour s’appliquer à toute la paroi. Concrètement, il est important de demander au fabricant d’informer dans quel assemblage la performance acoustique du matériau peut atteindre telle ou telle valeur.

Le choix des matériaux d’isolation acoustique

Pour les matériaux de maçonnerie, vu leur impact important en matière de performance globale de la paroi, on reprend les valeurs de Rw permettant de mettre en exergue la performance acoustique et les caractéristiques environnementales. Les valeurs d’affaiblissement au bruit aérien Rw indiquées ci-dessous ne sont qu’indicatives de performances minimales. Les variations de densité peuvent les augmenter considérablement. Toutefois le principe énoncé précédemment, plus l’indice (Rw) d’un matériau n’est élevé, meilleure sera sa capacité d’atténuer les bruits, reste toujours le principe de base.

Les matériaux de maçonnerie

Les blocs de béton (Rw ≈ 40 dB)

Le béton traditionnel est un matériau massif constitué de sable, d’eau et d’un réactif, du ciment (7 à 15 % du contenu). Les nuisances environnementales du béton viennent principalement du procédé de fabrication de la poudre de ciment. En effet, celui-ci dégage des polluants nocifs (anhydrides sulfureux, dioxyde d’azote et d’importants rejets de CO2). Cette pollution peut être diminuée quand la poudre de ciment est partiellement remplacée par du laitier de haut fourneau ou de la cendre volante. Il est pertinent de noter que les concassés de béton sont recyclables.

Les blocs de plâtre (Rw ≈ 40 dB)

Les blocs de plâtre se composent de poudre de plâtre, de sable et d’eau. La fabrication de la poudre de plâtre requiert beaucoup d’énergie. Les blocs de plâtre assurent une mise en œuvre rapide par emboîtement de modules de grande taille.

Les briques creuses en terre cuite (Rw ≈ 47 dB)

La brique d’argile cuite détient une grande masse ainsi qu’une excellente durée de vie. Les cavités vont contribuer à la légèreté et aux performances thermiques des briques. Cependant, à cause de sa masse supérieure, les briques pleines isoleront mieux du bruit que les briques alvéolées, d’une même épaisseur. Le principal impact environnemental des briques vient de leur cuisson à très haute température. En outre, quelques fabricants emploient des microbilles de polystyrène, pour en améliorer la porosité. Cependant, ce procédé est source de pollution de l’air. On privilégiera plutôt les briques dont la fabrication utilise de matières cellulosiques.

Les blocs de béton cellulaire (Rw ≤ 41 dB)

Le béton cellulaire comporte du ciment de sable, de l’eau et de l’air, qui une fois assemblés, forment un produit minéral solide, aux caractéristiques d’un isolant. Au niveau acoustique, sa faible masse est compensée par sa structure cellulaire, pour procurer d’excellentes performances d’isolation au bruit. Ce matériau est très facile à mettre en œuvre à cause de sa légèreté, de sa facilité de découpe et des emboîtements qu’il permet.

Les blocs en silico-calcaire (Rw ≈ 41 dB)

Les blocs en silico-calcaire sont constitués de sable, d’eau et de chaux. C’est un bloc de maçonnerie figurant parmi les moins consommateurs d’énergie. En effet, sa fabrication ne nécessite pas de cuisson, les blocs étant étuvés. Les blocs sont lourds, pour garantir un pouvoir d’isolation acoustique élevé. La pose de ce genre de bloc s’effectue par collage.

Les blocs d’argile expansée (Rw ≈ 41 dB)

Ce matériau est composé de billes d’argile expansée ainsi que de billes de verre expansé. Les blocs ne font l’objet d’aucune adjonction chimique. D’origine minérale, ils sont résistants et insensibles à l’eau au gel ou au feu. Ils permettent également une pose et une découpe facile. Les cavités jouent autant un rôle thermique qu’acoustique, la loi de masse prévalant.

Les matériaux de parachèvement

Les matériaux de parachèvement participent de manière conséquente à la réalisation de complexes masse-ressort-masse. Leur performance est proportionnelle à leur masse, mais également à la bonne exécution du principe masse-ressort-masse, tout en excluant toute liaison rigide entre les composants. Il en est de même pour les matériaux de type laine isolante.

Les plaques en terre

Ce type de panneau est réalisé en terre et en argile sèche. Il est armé de fibres végétales et est solidarisé entre deux toiles de jute. Très résistant au feu, il permet de réguler l’humidité de l’air. La plaque en terre s’emploie avec des enduits à la chaux ou à la terre et peut être fixée de manière mécanique sur tout support.

Les plaques en fibre de bois

Ces plaques se présentent sous forme des panneaux en fibre de bois, de forte densité, liées par des résines naturelles et/ou synthétiques (comme le latex). Leur fabrication fait appel à la récupération des déchets de l’industrie du bois. Ces plaques présentent une grande rigidité, mais sont moins résistantes à l’humidité que les plaques de plâtre. La composition du liant est le seul point environnemental à surveiller, pour ce type de panneaux. À l’identique des panneaux agglomérés de bois, on doit favoriser l’usage des liants à base de résine naturelle (lignine, amidon, paraffine) ou à base de magnésie. Ces matières sont toutes exemptes de formaldéhydes, nuisibles à la santé.

Les plaques en fibro-plâtre

C’est une plaque de gypse (80 %) renforcée par des fibres de cellulose associée à du papier recyclé (20 %). Elles sont dotées d’une grande rigidité et détiennent de meilleures performances acoustiques, en comparaison aux plaques de carton-plâtre, conventionnelles. Toutes deux requièrent cependant beaucoup d’énergie grise. Les plaques en fibro-ciment proposent également une excellente résistance au feu.

Les plaques en carton-plâtre

Couramment dénommé panneau de gypse, ce matériau est le plus employé en construction intérieure. C’est du gypse solidarisé entre deux couches de carton. À cause des additifs et de sa composition, ce matériau respire peu et résiste peu à l’humidité, sauf dans le cas de plaques spéciales réalisées en ciment et en sable. Cependant, le gypse garantit une bonne résistance au feu.

Les matériaux d’isolation

Un isolant phonique désigne un matériau qui a pour but de réduire la propagation du son le traversant. De nombreux isolants acoustiques sont proposés sur le marché à l’exemple de quelques-uns évoqués ci-dessous.

La laine de verre et la laine de roche

La laine de roche est réalisée à partir d’un mélange de minéraux (pierre volcanique, basalte, dolomite, scories) chauffé, fondu et enfin étiré. Une résine vient ensuite assurer la liaison des fibres. La production de la laine de verre suit également un procédé analogue, sauf qu’elle est fabriquée à partir de sable ou de verre recyclé, de calcaire et de soude calcinée. On peut leur reprocher l’émanation, durant les manipulations, de fines fibres pouvant agresser la peau, les muqueuses et les voies respiratoires. Leur efficacité acoustique n’est pas supérieure aux autres laines.

La laine de mouton

Elle est fabriquée naturellement. La laine de mouton nécessite très peu d’énergie pour sa production. La laine repousse l’humidité et résiste aux impuretés, pour s’enflammer très difficilement. Dans la pratique, la plupart des problèmes environnementaux associés aux laines sont imputables aux additifs chimiques contre les moisissures ou le feu si elle leur résiste naturellement. Ainsi, le choix d’une laine sans additifs est un choix pertinent.

La laine de plume

Elle est constituée à 70 % de plumes, 10 % de laine et 2 % de fibres textiles thermofusibles. L’isolant en plume associe à la fois la performance, la santé et le respect de l’environnement. Les plumes sont traitées à 150 °C pour être débarrassées de toute substance allergène. La souplesse du matériau lui permet d’être très favorable à l’isolation acoustique.

Les laines de chanvre

L’isolant en chanvre est fabriqué à partir d’un mélange de chanvre et de jute. Il peut être soit tissé soit lié par du polyester fondu. Les laines à fibres végétales sont non irritantes et sont à même de réguler l’humidité intérieure. Imputrescibles, elles sont répulsives aux insectes et aux rongeurs. Parmi les isolants à fibres végétales (chanvre, coco, lin, coton), la laine de chanvre domine largement le marché, pour des raisons évidentes d’économie.

Les laines en fibre de bois

Les laines en fibres de bois sont obtenues à partir de papier journal recyclé ou directement du bois. Elles bénéficient d’un traitement au sel de bore, pour les protéger des attaques d’insectes, de champignons et du feu. La laine de bois est souple et résiliente si sa pose est facile et saine. En plus, elle est capable de réguler l’humidité de l’air intérieur. On aura une préférence particulière pour les produits dont la fibre est non traitée chimiquement et collée avec sa propre résine.

Toutefois, on constate quelques problèmes de santé, liés à la pose des laines isolantes

La pose des laines minérales est irritante pour les voies respiratoires et les yeux. De ce fait, les précautions d’emploi, indiquées par les fabricants doivent être rigoureusement suivies. Une fois installées, elles ne sont pas en contact avec l’air ambiant et sont inoffensives. Pour une architecture durable, le critère de santé privilégie une fois de plus l’usage des laines isolantes végétales ou animales (coton, laine, chanvre, plume).

Le polyester recyclé

On peut citer des laines isolantes réalisées à partir de plastique (PET : polyéthylène téréphtalate) venant des contenants recyclés. Leurs performances avoisinent celles des laines de verre, tout en ayant la caractéristique d’être non irritantes. Dans la pratique, c’est du plastique refondu en fibres puis retissé sur lui-même, par l’aiguillage. Du fait qu’aucune substance autre que le polyester ne le compose, cet isolant est intégralement recyclable en fin de vie. Il gardera sa forme et ses propriétés avec le temps.

La cellulose soufflée

Les isolants à souffler sont composés de fibres de cellulose sans liants. Ces dernières sont obtenues à partir de papier journal recyclé et/ou de fibres de bois. Un traitement au sel de bore les protège également des attaques d’insectes, des champignons et du feu. La pose requiert cependant une protection respiratoire anti poussière.

Les matériaux résilients

La résilience désigne la capacité d’un matériau à absorber de l’énergie, lorsqu’il se déforme sous l’effet d’un choc. On peut distinguer les matériaux fragiles (céramiques, quelques aciers et plastiques), les matériaux ductiles (comportant beaucoup de métaux et de plastiques).

Par souci de confort acoustique d’une construction, il est possible d’augmenter l’absorption acoustique des parois. On doit opter pour un matériau absorbant capable d’atténuer la réverbération, en empêchant la réflexion du son sur une paroi. Les matériaux fibreux et les matériaux à porosité ouverte (moquette, rideaux, vêtements, lièges…) détiennent de très bonnes caractéristiques du point de vue de l’absorption du son.

 Chaque matériau absorbe, selon sa nature, des fréquences de sons différentes. La solution pour assurer la couverture de l’ensemble du spectre sonore consiste à utiliser dans une même pièce un assemblage de matériaux d’absorption de dimensions différentes.

Les matériaux de hautes fréquences sont les matériaux poreux, fibreux, les textiles.

Les moyennes fréquences dépendent de l’épaisseur des matériaux.

Les résonateurs (matériau perforé, à paroi espacée), sont, ceux à basse fréquence.

Il existe donc une multitude de matériaux poreux, qui ont le don d’apporter une correction acoustique.

Les panneaux poreux en cellulose

Les panneaux poreux sont composés de cellulose, ou autres fibres végétales telles que le lin. Plusieurs fabricants n’emploient que des liants naturels pour que les panneaux ne contiennent pas de formaldéhydes. Ces types de panneaux adoptent une configuration poreuse, mais ont néanmoins une structure très robuste. Ils sont à même de résister au poinçonnement, ce qui les rend fortement sollicités. Dans quelques cas, les panneaux sont adossés sur une plaque de plâtre. Pour des raisons de désolidarisation, importante au recyclage ultérieur, il faut éviter autant que possible les doublures collées.

La perlite expansée

La perlite est une roche volcanique expansée par chauffe, formant ainsi des granules poreux. Cette matière première est importée de Grèce. C’est un matériau stable et inerte et est résistant à la compression. Cependant, ses propriétés acoustiques ne sont pas particulièrement intéressantes.

La vermiculite expansée

La vermiculite, est quant à elle, une roche issue du mica, importé d’Afrique. Quelques fois exfoliée (enrobée de bitume) ou expansée (gonflée), on peut préférer la seconde version pour des raisons environnementales. On évitera aussi les produits comportant des fibres d’asbeste. Intégralement minérale, la vermiculite est stable, inerte et très résistante à la compression. Ses propriétés acoustiques ne sont pas non plus très intéressantes.

Les mousses en caoutchouc

On peut citer des mousses composées de caoutchouc naturel, ayant la forme de flocons de mousse agglomérés et liés avec une colle. Cependant, la nature synthétique des colles et des additifs ajoutés trompe l’origine naturelle du matériau de base qu’est le caoutchouc. Ce matériau propose toutefois de très bonnes performances acoustiques.

La plaque de liège aggloméré

Le liège, un matériau issu de l’écorce du chêne-liège, est un matériau produit naturellement. Il a une bonne résistance à l’humidité et au feu, tout en possédant d’excellentes qualités acoustiques, au vu de l’irrégularité de sa surface. Sa valeur environnementale dépendra du liant utilisé dans les panneaux. Il faut éviter l’utilisation des lièges ajoutés de liants synthétiques non biodégradables, en favorisant l’usage des lièges recyclés.

Les mousses synthétiques

Pour un meilleur confort acoustique, il existe de nombreuses mousses synthétiques qui sont commercialisées sur le marché de la construction, depuis plus de 20 ans. Elles sont composées de polyester, de polyéthylène, de fibre de verre, de bitume et autres. Tous ces matériaux possèdent en commun un écobilan défavorable, à cause de leur dépendance à la filière pétrochimique et leur incapacité à se dégrader sans présenter un danger pour l’environnement.

Les mousses polyuréthanes sont les moins chères, mais peuvent jaunir et sont inflammables. Les mousses de mélamine sont à 50 % plus absorbantes, plus résistantes aux UV et au feu, mais sont plus onéreuses.

Les résonateurs

Il se peut qu’on veuille souhaiter placer des résonateurs pour améliorer le temps de réverbération. Il peut s’agir de plaques perforées mises en place à une certaine distance d’une paroi, souvent utilisées en faux-plafond acoustique. La fréquence des sons absorbés varie en fonction du diamètre des trous. Pour tout couvrir, il faut tenir compte de la diversification des matériaux et des dimensions dans une pièce. La juste proportion de perforations est également une des conditions de l’efficacité des résonateurs. De nombreux systèmes satisfaisant à de telles propriétés sont commercialisés sur le marché.

Pour faire son choix, on peut se baser sur quelques critères comme la nature du matériau (de préférence organique) et l’homogénéité du matériau ou la possibilité de dissocier les éléments (pour le recyclage en fin de vie).

Les travaux pour assurer le confort acoustique d’une construction

Des mesures doivent être prises durant les différentes phases de développement et de réalisation du projet.

La phase de conception

Dès la conception, il faut planifier les éléments acoustiques en prévoyant des indices d’affaiblissement acoustique supérieurs d’au moins 5 dB, aux performances d’affaiblissement souhaitées. Cela permet de prendre en compte les éventuelles imperfections de réalisation.

Le suivi et la surveillance des travaux

Ces deux étapes sont essentielles à la bonne réalisation des travaux d’isolation. Ainsi, il faut :

  • Accorder le plus haut soin à la mise en œuvre des éléments acoustiques par le recours aux services d’un professionnel. Ainsi, des défauts d’étanchéité, des bris de désolidarisation, même infimes, peuvent générer d’importantes pertes de performances acoustiques.
  • Privilégier des liaisons mécaniques souples. En matière d’isolation acoustique, les liaisons mécaniques rigides sont l’équivalent d’un pont thermique en isolation thermique, si bien qu’il faut les éviter.
  • Faire chevaucher les panneaux de manière à obtenir des joints alternés (dans le cas des doublages de panneaux de plâtre ou autres). Cela a pour but de réduire la propagation du son. Il faut aussi s’assurer que les plaques soient espacées d’environ 5 mm des parois adjacentes (remplissage avec joint souple si nécessaire).
  • Mesurer et valider in situ les performances d’isolement des locaux réalisés de façon à s’assurer du respect des normes ainsi que des performances attendues.

L’intérêt de l’isolation phonique ou acoustique

L’isolation phonique ou acoustique prémunit contre quelques types de transmission et propose des réponses adaptées pour :

  • Les fenêtres et les vitrages, pour contrer les bruits extérieurs « aériens », en provenance de la rue ou du jardin.
  • Les portes intérieures, pour contrer les bruits intérieurs « aériens », d’une pièce à l’autre.
  • Les murs et les cloisons, pour contrer les mêmes types de bruit qu’avec les portes.
  • Les planchers intermédiaires, pour contrer les bruits solidiens, d’impacts ou de chocs, intérieurs, d’un étage à l’autre et des bruits « aériens » d’un étage à l’autre.

La distinction entre l’isolation acoustique et de l’isolation thermique

Vu la similitude des matériaux utilisés en isolation, on pourrait supposer que l’isolation thermique génère de facto de l’isolation acoustique. Cependant, une isolation thermique n’assure pas toujours acoustique. Ainsi, on doit s’assurer que le matériau choisi est employé adéquatement dans une composition acoustique de l’ensemble de la paroi (créer de la masse, déphaser, étanchéifier, désolidariser comme évoqué ci-dessous). Dans cette optique, les isolants synthétiques (polyuréthanes et polystyrènes) sont souvent employés comme isolants thermiques. Ils peuvent aussi dans certains cas jouer un rôle acoustique, mais cela peut être obtenu par des matériaux plus écologiques.

L’isolation phonique et l’isolation thermique étant sensiblement différentes, la technique de pose et les matériaux ne sont pas forcément les mêmes. Il est cependant possible de concilier les deux et de n’effectuer qu’un seul chantier d’isolation.

La mesure et la réglementation sur l’isolation phonique

Dans le cadre du confort acoustique d’une construction, il existe un certain nombre de réglementation à respecter. Le niveau d’efficacité de l’isolation phonique d’un matériau se mesure en dB(A) (en décibels = dB). Le (A) signifie que cette mesure tient compte de la plus grande sensibilité de l’ouïe humaine aux hautes fréquences (vis-à-vis des basses fréquences). Ainsi, un seuil de 35 dB(A) ne doit pas être dépassé, pour un confort acoustique minimum dans un logement.

En matière de réglementation, dans un logement construit entre 1970 et 1996, le logement est soumis à la réglementation acoustique de l’arrêté du 14 juin 1969. Ce dernier fixe les valeurs de niveau sonore maximal pour les planchers, les cloisons séparatrices et les équipements. Il est de 35 dB(A) dans les pièces principales et de 38 dB(A) dans les cuisines, les salles de bains, ou le WC.

L’isolation du sol doit assurer un maximum de 70 dB(A) perçu dans chaque pièce principale.

En principe, les équipements du bâtiment ne doivent pas excéder les 35 dB(A), et les 30 dB(A) pour l’ascenseur, le vide-ordures, la chaufferie, le transformateur.

Ces normes ne correspondent plus aux exigences actuelles en matière de confort phonique. Dans un logement construit avant 1970, il n’existe aucune réglementation sur le plan acoustique. On est donc libre d’effectuer des travaux de rénovation en fonction de ses propres exigences de confort. Ce n’est qu’en l’an 2000 que se met en oeuvre la nouvelle réglementation acoustique (NRA).

Des techniques d’isolation relatives à certains équipements

L’isolation des bruits de baignoire

Dans le cas de baignoire métallique, on peut amortir la face cachée avec des plaques adhésives visco-élastiques. On peut également désolidariser totalement la baignoire, durant les travaux de rénovation. Pour ce faire, l’utilisation de plots souples sous les appuis et d’étanchéité périphérique avec du mastic se révèle efficace. Sinon, le comblement du vide sous baignoire avec un isolant phonique permet également de réduire l’effet de résonance.

L’isolation du bruit de robinetterie

La qualité phonique des robinets est un critère de sélection dès l’achat. Les performances s’expriment par un indice « Ds », exprimé en dB (A). Plus il se place en hauteur, plus le robinet est silencieux. On peut aussi déceler des vibrations causées par une anomalie du circuit hydraulique, qu’il faut réparer.

L’isolation du bruit de chasse d’eau

La chasse d’eau peut être bruyante lors de son remplissage. Le réglage du débit de remplissage peut améliorer la situation, en empêchant les sifflements. Pour garantir le confort acoustique d’une construction et avoir de meilleures performances, il existe quelques robinetteries de chasse d’eau, conçues « acoustiques ».

L’isolation contre les bruits des chaudières, VMC, machine à laver…

Dans le cas où le bruit de ce genre d’équipement se transmet par les murs et les planchers, la solution repose sur le fait de désolidariser l’objet vibrant de son support. C’est une disposition importante pour assurer le confort acoustique d’une construction. Ainsi, des supports anti vibratiles peuvent prendre place entre l’objet et le sol (machine à laver) ou l’objet et le mur (chaudière murale). S’il existe des transmissions du son à travers le réseau des fluides, il faut employer des colliers anti vibratiles et manchettes acoustiques, pour les canalisations d’eau, ainsi que des pièges à sons pour les gaines de VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée).

 

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