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Introduction à l’acoustique du bâtiment

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Isolation doublage acoustique ou isolaiton phonique d'un mur pour l'isolation phonique d'un appartement, critères de choix des isolants acoustiques

Bien que l’acoustique, concerne des domaines assez vastes, englobant les infrasons, les ultrasons ainsi que les sons, le présent article ne traitera que les sons auxquels, l’audition humaine est sensible au sein d’un bâtiment. Dans cette optique, toute activité, tout bâtiment et toute infrastructure, peut-être producteur de bruit ou agressé par du bruit. En matière de bâtiment, les nuisances sonores comme les bruits de circulation, d’impact, de conversation, d’équipements, etc., constituent des sources de désagréments qui peuvent dégrader la qualité de vie des occupants.


Des études ont montré que 54 % des Français ressentent une gêne par rapport au bruit venant du voisinage extérieur si 85 % le sont par les bruits venant de leur propre logement. Pour ces raisons, la lutte contre les bruits, se basant sur l’étude de l’environnement sonore ou l’usage du bâtiment existant ou à construire, est devenue un enjeu essentiel. Elle se traduit par des réglementations et des normes qui fixent les performances acoustiques minimales à atteindre dans les bâtiments, pour garantir un confort acoustique convenant aux occupants. Ainsi, les performances acoustiques s’expriment à travers un grand nombre d’indices qui caractérisent les produits, les locaux, les phénomènes, les systèmes, etc., se rapportant à l’isolation phonique du bâtiment. Par ailleurs, quelques notions peuvent permettre de mieux appréhender les grandeurs physiques ainsi que leurs valeurs, employées pour caractériser les produits, les systèmes aussi bien que les exigences réglementaires.

Les quelques notions et grandeurs se rapportant au son

Le son

Le son désigne la sensation auditive générée par une onde sonore, se propageant dans un milieu. L’onde acoustique est le résultat d’une vibration de l’air causée par une suite de pressions et de dépressions. Ainsi, tout son résulte de la vibration d’un corps. Dans l’air, la vibration des molécules se transmet de proche en proche, de la source jusqu’à l’organe de réception, dans les solides également, c’est la vibration des atomes qui provoquent le son. Dans tous les cas, c’est la décompression ou la vibration qui se déplace, mais non pas la molécule d’air ou l’atome du solide. L’organe de réception peut être un appareil de mesure ou l’oreille humaine. Le son se caractérise par sa fréquence, de laquelle résulte son niveau.

Le niveau sonore

Le niveau sonore ou le niveau de pression acoustique (Lp) caractérise l’amplitude du son. L’unité de mesure du niveau sonore est le Pascal (Pa). Dans la pratique, l’échelle de perception de l’oreille humaine est vaste si bien qu’on utilise une échelle logarithmique pour caractériser l’amplitude sonore. Cette échelle réduite est le décibel (dB). Le niveau sonore permet ainsi de définir la puissance d’un son.

La fréquence sonore

Dans une onde sonore, la pression fluctue de nombreuses fois autour de la pression atmosphérique. Ce nombre de fluctuations par seconde détermine la fréquence du son et s’exprime en hertz (Hz). On désigne par la période T, en seconde, le temps entre 2 fluctuations. Plus elle est longue, plus la fréquence est basse, pour générer un son grave. À l’inverse, si T est courte, la fréquence est élevée, pour générer un son aigu.

La perception d’un son

Le seuil d’audibilité de l’oreille humaine perçoit les sons de fréquences comprises entre 20 et 20 000 Hz. À titre d’exemple, on peut citer le bourdonnement à basses fréquences (de 20 à 200 Hz) mal perçu par l’oreille humaine, les chuintements d’une bouilloire (de 2 000 à 20 000 Hz). La parole et la musique, bien perçues par l’oreille se situent à des fréquences médiums (de 200 à 2 000 Hz). Les fréquences ciblées dans le cadre de l’acoustique du bâtiment sont comprises entre 100 et 5 000 Hz.

Les niveaux de bruit

L’analyse du bruit s’effectue avec le spectre du bruit au niveau sonore global. Toujours dans l’acoustique du bâtiment, on fait face rarement à un son pur, d’une seule fréquence et d’une puissance propre. On rencontre plutôt des associations de sons de fréquences et de niveaux de puissances différents, et ce sont les bruits.

La mesure acoustique effectuée dans un bâtiment ou dans un laboratoire avec un sonomètre fournit un spectre du bruit. Celui-ci représente le niveau sonore pour l’intégralité des fréquences mesurées. Le spectre du bruit est analysé, puis traité mathématiquement pour avoir le niveau sonore global en dB ou dB(A), le dB(A) étant issu d’une pondération prenant en compte la sensibilité de l’oreille humaine. Ce niveau sonore global permet de catégoriser, comparer et additionner les performances acoustiques entre elles.

Le confort acoustique d’un bâtiment

Le confort acoustique désigne une notion subjective dépendant de la perception de chaque individu. Celle-ci est influencée par divers facteurs, car le même bruit peut être perçu par un individu comme une nuisance sonore à cause de sa durée d’exposition à ce bruit, de son émergence pendant une période de sommeil ou du souvenir relié à ce bruit. Ainsi, il est essentiel de prendre en compte ces notions de physiologie et de psychologie en matière d’acoustique (domaine de la psycho acoustique), puisqu’elles mettent en lumière la difficulté à traiter parfois des problèmes de nuisances sonores. De plus, l’oreille humaine, l’organe humain toujours en activité, n’est pas purement rationnelle.

L’échelle des bruits et les règles d’addition des niveaux de bruits

Règles d’addition des niveaux de bruits

Les règles d’addition classiques du niveau sonore ne s’appliquent pas au niveau de bruit. À titre d’exemple, deux conversations identiques et simultanées, ayant un niveau sonore de 50 dB, ne donneront pas un niveau sonore de 100 dB, mais un niveau sonore de 53 dB. Ce qui suit exprime les additions possibles pour les bruits de niveaux à peu ou à grand écart.

  • Cas des bruits de niveaux dont l’écart des niveaux est supérieur à 10 dB
  • Si l’écart des niveaux de bruit dépasse les 10 dB, le bruit le plus fort dissimule le plus faible. C’est l’effet de « masquage » où le son est rendu inaudible par un autre. Par exemple, le bruit d’un TGV de 85 dB auquel s’ajoute le bruit d’une trompette de 80 dB donne un bruit de 95 dB.
  • Cas des bruits de niveaux voisins, soit un écart de moins 10 dB

Si les niveaux de bruit sont presque identiques, l’évaluation du niveau de bruit résultant s’effectue par addition d’une valeur donnée, au niveau du bruit le plus fort. Le tableau suivant résume les cas les plus fréquents.

 


Différence entre deux niveaux sonores (en dB)
0123456789

Valeur à ajouter au niveau le plus fort (en dB)

3

2,6

2,1

1,8

1,5

1,2

1

0,8

0,6

0,5

 

Ainsi, à titre d’exemple, deux sources de 80 dB avec une différence de niveau nulle produisent un bruit de 83 dB.

L’échelle des niveaux de bruit

Pour les bruits courants, l’échelle des niveaux de bruit, selon la perception de l’oreille humaine, allant de l’ambiance calme d’une conversation à voix basse jusqu’aux nuisances sonores provoquées par un avion au décollage, sont les suivants :

  • En ce qui concerne les bruits légers comme le bruissement du vent dans les feuilles, un appartement calme, des niveaux compris entre 10 et 40 dB.
  • Conformément à une ambiance calme, un niveau approximatif de 25 dB.
  • Pour une conversation à voix basse, un niveau de 30 dB.
  • Dans le cas d’un réfrigérateur, un bureau calme ou une conversation normale, un niveau de 40 dB.
  • S’il s’agit d’une machine à laver, un niveau de 50 dB.
  • Avec un téléviseur, une rue très animée, des niveaux compris entre 60 et 80 dB,
  • Pour les bruits d’une voiture, le passage d’un train ou une musique forte, des niveaux allant de 80 à 100 dB.
  • Tout bruit provenant d’un atelier de chaudronnerie, d’un marteau-piqueur, des niveaux compris entre 100 et 130 dB, etc.

Le fonctionnement acoustique des parois

Le cas des parois simples : la loi de masse expérimentale et la fréquence critique

On désigne par parois simples, celles composées par un seul matériau. Leurs performances acoustiques dépendent de la nature et de la masse surfacique de ce dernier. Selon une loi expérimentale dénommée « loi de masse », leur indice d’affaiblissement acoustique (R) varie avec la fréquence. Par ailleurs, la fréquence critique désigne la fréquence à laquelle la paroi génère l’affaiblissement acoustique ayant la valeur la plus faible. Au-delà de cette fréquence, l’indice d’affaiblissement augmente de façon linéaire.

La fréquence critique doit se situer en dessous de 100 Hz pour que la paroi soit performante acoustiquement. Dans la pratique, cette fréquence peut être abaissée en améliorant l’épaisseur de la paroi simple.

Le cas des parois doubles : l’effet masse-ressort-masse et la fréquence de résonance

Pour optimiser la performance acoustique des parois et limiter leur poids et leur épaisseur, on peut avoir recours aux systèmes de parois doubles ou parois légères. Elles comportent deux parois simples séparées par un vide d’air ou un isolant. Elles présentent de bien meilleures performances acoustiques que les parois simples de mêmes épaisseurs.

La fréquence de résonance est fonction de la masse épaisseur et de la nature des éléments (matériaux et lame d’air/gaz) constituant la paroi.

Pour que la double paroi présente une performance acoustique optimale, sa fréquence de résonance doit se situer en dessous de 100 Hz. Il est possible de déplacer la fréquence de résonance d’une paroi double en augmentant le vide entre les parements, la masse des parements ou en changeant la nature de l’isolant. À titre d’exemple, le doublement de la masse des parements permet d’obtenir un gain d’isolement de 3 à 4 dB.

Les sources et les modes de propagation du bruit

La détermination des sources de bruit, la compréhension de leurs modes de propagation sont les premiers éléments à identifier avant la conception ou l’amélioration de l’isolation acoustique d’un bâtiment ou de la correction acoustique d’un local.

Les sources du bruit

On peut distinguer 3 sources principales de bruits (bruits aériens, solidiens et d’équipement) dans le domaine de l’acoustique du bâtiment.

  • Les bruits aériens

Ce sont les bruits émis par une source qui n’a pas de contact avec la structure construite. Les bruits aériens se propagent dans l’air avant de faire vibrer les parois d’un local. Chaque paroi qui vibre fait à son tour vibrer l’air à l’intérieur des locaux. C’est ainsi que le son traverse la paroi. Les bruits aériens peuvent être des bruits aériens intérieurs, anciennement appelés bruits roses (créés par les conversations, la télévision, les chaînes hi-fi…). Ils peuvent également être des bruits extérieurs, anciennement dénommés bruits routiers (bruits créés par le trafic routier, ferroviaire ou aérien…).

  • Les bruits solidiens ou bruits d’impacts

Ils ont pour origine une mise en vibration directe de la structure. Ainsi, une paroi soumise à un choc entre en vibration et fait vibrer l’air des locaux voisins. On les désigne aussi par bruits de chocs ou bruits d’impacts dans les cas de bruits de pas, de chute d’objet, etc.

  • Les bruits d’équipement

Ce type de bruits se transmet à la fois par l’air ambiant et une mise en vibrations des parois, de l’équipement. Les bruits d’équipements viennent des ascenseurs, des conduits de ventilations, des divers réseaux hydrauliques, etc.

La propagation des bruits

La propagation des bruits s’effectue principalement selon l’un ou plusieurs des trois modes de propagation qui sont, la dispersion, la réflexion et la transmission.

  • Propagation par dispersion

Dans un espace libre, on peut observer une dispersion de l’énergie acoustique, ce qui entraîne le niveau de bruit à décroître avec la distance. La décroissance spatiale des bruits aériens peut être quantifiée selon la source de bruit.

En champ libre, dans un espace ouvert, le niveau sonore décroît jusqu’à 6 dB à chaque fois que la distance vis-à-vis de la source est doublée.

Ainsi, pour le cas d’une source sonore ponctuelle (usine, discothèque…), où les locaux sont fermés, cette valeur n’est obtenue que si les locaux sont exempts de réflexions.

Par contre, pour une source linéaire (infrastructures routières et ferroviaires) où il n’existe pas de masque, le niveau sonore peut décroître jusqu’à 3 dB à chaque fois que la distance vis-à-vis de la source est doublée.

  • Propagation par réflexion et absorption sur un obstacle

En cas d’obstacle, on assiste à un phénomène de réverbération d’une partie de la vibration sur les parois et les obstacles rencontrés.

  • Propagation par transmission de la vibration aux matériaux

Le bruit se propage par les solides, telles que les parois et les structures, selon la façon expliquée précédemment.

Le traitement acoustique des locaux

Le traitement acoustique d’un local doit prendre en compte toutes les sources possibles de propagation des bruits dès la conception jusqu’à la mise en œuvre. En effet, l’acoustique constitue un tout. Le traitement acoustique d’un bâtiment, pour en obtenir le confort acoustique et la conformité aux exigences réglementaires, doit se baser sur une conception architecturale mettant en avant une isolation acoustique de qualité, associée à une correction acoustique adaptée à l’utilisation du bâtiment.

Si dans un local, il existe un élément qui présente une faible performance acoustique, il impactera sur la performance de l’intégralité du local. Cet élément peut venir d’un problème de conception ou de mise en œuvre. Il peut s’agir d’une paroi qui présente une plus faible performance que l’ensemble, un percement qui génère la transmission de bruit aérien, un élément de structure qui peut transmettre le bruit d’un équipement, etc.

Les transmissions parasites

Les transmissions non souhaitées dans un local sont nommées « transmissions parasites » si les éléments qui favorisent leurs transmissions sont dénommés « ponts phoniques ».

Les exemples de transmissions parasites sont les jonctions de parois (doublage), les jonctions de parois de plafond, les percements en vis-à-vis, les éléments de structure au contact d’équipements ou de réseaux non désolidarisés.

Quand le local est isolé des bruits en provenance de l’extérieur, il faut traiter l’intérieur du local pour en limiter la réverbération des sons produits dans le local. Le traitement acoustique doit toujours être pensé sans négliger les transmissions parasites.

L’isolation et correction acoustique d’un bâtiment

L’isolation phonique ou isolation acoustique a pour but d’empêcher la propagation du bruit d’une pièce à une autre. Il s’agit de traiter les parois contre les bruits extérieurs d’une part, et d’autre part pour que les bruits émis dans la pièce concernée ne se diffusent pas vers l’extérieur. L’isolation phonique se base sur le fait de modifier le rendu sonore d’une pièce pour l’adapter à son utilisation (home cinéma, chambre, etc.).

En acoustique du bâtiment, il faut considérer :

  • L’isolation acoustique qui a pour objectif de protéger des bruits émanant de l’extérieur du local considéré,
  • La correction acoustique qui permet d’améliorer le confort acoustique à l’intérieur du local.

Dans la pratique, un bâtiment subit une large pollution sonore, d’origine interne ou externe. Ainsi, pour être efficace, l’isolation acoustique doit prendre en compte la conception architecturale, les produits, les systèmes adaptés et une mise en œuvre soignée.

Les principes de base d’une bonne isolation acoustique

Pour réaliser une isolation acoustique, on peut citer trois principes de base, à savoir la loi de masse, la loi masse-ressort-masse et la loi d’étanchéité.

  • La loi de masse

Le principe est simple, plus c’est lourd, mieux ça isole. Concrètement, à épaisseur égale, une cloison en béton isole mieux qu’une cloison en carreaux de plâtre puisqu’à volume égal, le béton est plus lourd que le plâtre. Plus un matériau est lourd, plus il a le pouvoir d’atténuer la transmission des ondes sonores. Ainsi, en doublant l’épaisseur de la paroi, on peut obtenir un affaiblissement acoustique de 5 à 6 dB. Cependant, toutes les constructions ne permettent pas ce procédé, car il requiert une surcharge importante ainsi que la nécessité de renforcer les fondations, pour ne citer que ces motifs.

  • La loi masse-ressort-masse

Par la combinaison de certains matériaux, on peut appliquer le principe de « masse-ressort-masse ». Ce principe consiste à employer des parois doubles comme les plaques de plâtre, séparées par de l’air ou un isolant souple, qui absorbent et dissipent l’énergie. Quand le bruit heurte la première masse, celle-ci se met à osciller. Le ressort entre les deux couches a pour rôle d’intercepter les vibrations et joue le rôle d’amortisseur. Le bruit est alors considérablement atténué lors de sa transmission à la deuxième masse. En rénovation intérieure, cette solution assure un traitement efficace sans surcharger aucunement les structures. Les systèmes employant ce principe sont à la fois légers et plus performants car assurant un gain de 6 à 8 dB.

  • La loi d’étanchéité

 Cette loi édicte que là où l’air passe, le bruit passe. Les fenêtres, les bas de portes, la mauvaise étanchéité en pied de cloison constituent autant de causes de défaillance d’étanchéité, qu’il ne faut pas négliger si on veut avoir une isolation satisfaisante.

Les solutions adaptées en matière d’isolation acoustique d’un bâtiment

L’isolation acoustique prémunit contre différents types de transmission énoncés précédemment et propose des réponses adaptées pour les fenêtres et le vitrage (pour contrer les bruits extérieurs aériens, en provenance de la rue ou du jardin), pour les portes (pour contrer les bruits intérieurs aériens, d’une pièce à l’autre), pour les murs et les cloisons (pour contrer les mêmes types de bruit qu’avec les portes), pour les planchers intermédiaires (pour contrer les bruits d’impacts ou de chocs, d’un étage à l’autre).

L’isolation des fenêtres

En matière de fenêtre, l’isolation contre les bruits extérieurs repose sur les joints et le vitrage.

Effectivement, dans le domaine de l’acoustique de bâtiment, il est important que la fenêtre soit bien étanche et calfeutrée. La qualité des joints doit être vérifiée si bien que, quand ils s’avèrent défectueux, il est impératif de les changer.

Par la suite, il faut mettre l’accent sur l’épaisseur du verre et opter notamment pour le double vitrage. Le double vitrage performant et recommandé est celui de type 10-6-4. Ceci sous-entend qu’il est constitué d’une première feuille de verre de 10 mm d’épaisseur, d’une lame d’air de 6 mm et d’une deuxième feuille de verre de 4 mm d’épaisseur.

Dans le cas d’une rénovation, la double fenêtre serait une alternative intéressante au changement de la fenêtre existante, autrement dit, le fait de poser une deuxième fenêtre à quelques centimètres de la fenêtre existante. Toutefois, même si cette solution propose une meilleure isolation phonique, ce dispositif peut être source de condensation, qui peut apparaître entre les deux vitres.

Pour des résultats encore meilleurs, on peut opter pour un vitrage feuilleté acoustique, le plus fréquent en PVB ou polyvinyl-butyral. Ce matériau est similaire à celui utilisé pour les pare-brise ou les vitres anti effraction, mais doté également de caractéristiques supplémentaires, utiles pour l’isolation acoustique.

Dans certains cas, l’utilisation de double vitrage n’est pas obligatoire. Un simple vitrage épais ou le vitrage feuilleté acoustique expliqué ci-dessus, garantiront une bonne isolation phonique.

L’isolation des portes

Pour ce qui est des portes, les principaux défauts en matière d’isolation phonique sont la mauvaise étanchéité et la faible masse.

Ainsi, pour une porte existante, la première chose à vérifier est les joints périphériques. La fermeture doit être étanche, même au niveau du seuil. On peut trouver des joints élastiques ou métalliques périphériques, de même que des barres de seuil acoustiques.

Lorsque l’étanchéité de la porte est parfaite, il est possible d’y rajouter de la masse au vantail. Comme principe simple, plus le vantail est lourd, plus il est inerte et insensible aux vibrations sonores. On peut trouver divers produits denses qui sont à coller au vantail pour l’alourdir comme les panneaux de médium ou de plâtre. Il faut cependant faire attention à la résistance mécanique de la porte et au poids supplémentaire qu’elle soit en mesure de supporter. Il est également possible de trouver sur le marché des blocs-portes acoustiques. Ce sont des portes ayant une isolation acoustique renforcée. En plus de modèles très variés, on peut également faire le choix entre les différents niveaux d’affaiblissement acoustique (soit le nombre de décibels amortis).

L’isolation des murs

Pour assurer une isolation acoustique des murs, on peut opter parmi quelques installations qui reposent sur le principe « masse-ressort-masse » en veillant à bien choisir l’isolant qui servira de ressort et les éléments qui joueront le rôle de masse.

Les installations optionnelles

Ce sont la mise en place de panneaux prêts à l’emploi, la pose des panneaux sur ossature (en bois ou en métal) et comme solution extrême la mise en place d’une contre-cloison.

Pour les panneaux prêts à l’emploi, on peut appliquer d’un côté, des plots de colle au mur et de l’autre côté, une plaque de plâtre, comme revêtement. Au centre sera placé un isolant phonique. Les performances du système s’améliorent par le rajout d’une deuxième plaque de plâtre collée à la première ou l’augmentation de l’épaisseur de l’isolant.

Pour les panneaux sur ossature, cette dernière est à fixer de préférence entre le plancher et le plafond, sans impacter le mur. L’espace entre le montant et l’ossature est à remplir avec un isolant phonique si une plaque de plâtre couvre l’ensemble. Les performances du système augmentent en utilisant une deuxième plaque de plâtre collée à la première ou en améliorant l’épaisseur de l’isolant.

Par la pose de la contre cloison, l’isolant sera inséré entre la cloison originelle et la nouvelle cloison en briques ou en carreaux de plâtre.

Les types d’isolants à utiliser en tant que ressort

Pour l’isolation phonique, les isolants choisis sont principalement les laines minérales et les laines naturelles. Les laines minérales ont déjà fait leurs preuves si la laine de roche reste plus efficace que la laine de verre. La performance des laines naturelles est liée à l’utilisation des panneaux denses comme les panneaux de laine de bois à 55 kg/m3, de cellulose à 70 kg/m3, de fibre de bois ou de liège. Du côté des polyuréthanes, le polystyrène élastifié acoustique possède des performances assez conséquentes.

À noter que les isolants jouent le rôle de « ressort » dans le principe de l’isolation phonique « masse-ressort-masse ».

La masse

Pour ce qui est des « masses », la première est le mur existant si la deuxième est le doublage qui prend en sandwich l’isolant souple. Généralement, cette deuxième masse se décline en une ou plusieurs plaques de plâtre, une contre-cloison, un ou plusieurs panneaux de bois composite dense, ou une association de plaques de plâtre et de bois. Il existe également des plaques de gypse et de cellulose qui ont des propriétés inertes tout en étant plus denses que les plaques de plâtre habituelles, soit plus de performance du point de vue phonique. On peut aussi trouver des panneaux composites formés d’une plaque de gypse et un isolant à base de cellulose ou de paille de lin.

L’isolation du sol

L’action la plus simple contre les bruits de pas est le traitement radical du problème à la source. Autrement dit, on peut opter pour un revêtement de sol souple tel, une moquette ou un tapis, qui devrait absorber le choc avant de le transmettre au plancher. Cependant, cette solution ne sera d’aucune utilité pour les bruits aériens.

Un revêtement de sol en pose flottante comportant une sous-couche désolidarisant peut être également, une solution efficace contre les bruits de pas. À titre d’exemple, on peut citer le parquet flottant posé sur des panneaux de fibre de bois. La sous-couche peut arborer une épaisseur de quelques millimètres à quelques centimètres. Cette dernière option (quelques centimètres d’épaisseur) peut apporter une nette amélioration au niveau des bruits aériens si une chape en béton ou sèche, flottante, placée sur une couche d’isolant, est très efficace contre n’importe quel type de bruit.

L’intervention au niveau du plafond

Si on ne peut pas intervenir au niveau du plancher, on peut essayer de résoudre le problème par en dessous, soit au niveau du plafond. Le choix le plus courant serait un faux plafond avec une plaque de plâtre et un isolant phonique derrière.

Les plaques de plâtre doivent être placées de façon à être les plus désolidarisées possible du plafond. On peut aussi utiliser des systèmes de rails métalliques avec une fixation anti vibratile. Il est également possible d’utiliser des tasseaux de bois ou de rails métalliques avec fixations normales, sous réserve d’intercaler un feutre désolidarisant entre l’ossature et les plaques de plâtre.

Pour mieux identifier la méthode d’isolation la plus optimale pour un bâtiment, le mieux est de faire appel à un professionnel, qui réalisera un diagnostic acoustique.

Le diagnostic acoustique d’un bâtiment

Les principes de base et les étapes à suivre

Le diagnostic acoustique est réalisé par un acousticien. Pour cela, il se base sur quelques critères dont,

  • L’identification de la nature des bruits (est-ce que ce sont des aériens intérieurs ou extérieurs, d’impact, d’équipements ?).
  • La détection de l’origine du bruit, soit les voies ou les parois par lesquelles le bruit est transmis pour pouvoir les traiter.
  • L’évaluation de l’intensité du bruit perçu (en dB) par une mesure sur site. Pour cela, il faut définir le niveau de bruit maximum acceptable pour un local ou un logement et ainsi en définir le gain d’isolement à apporter,
  • La détermination de la nature des parois existantes à traiter, parpaings, briques creuses, béton, carreaux de plâtre, cloisons alvéolaires, planchers en bois, etc.
  • L’option pour la solution et la performance appropriées selon la nature de la paroi.

Le fait de répondre à toutes ces contraintes constitue la garantie du traitement de tout problème de bruit en cause, avec des chances optimales de réussite, en optant pour la meilleure solution.

La pertinence d’un diagnostic acoustique effectué par un acousticien

En général, la solution la plus simple serait le recours direct à un produit isolant ou à une entreprise de pose. Cependant, un acousticien professionnel est à même de fournir une étude complète et de qualité. Il faut préalablement identifier les sources de bruit, leur cheminement et les parois les plus faibles. L’expert peut dès lors s’engager sur une garantie de résultat. Par la suite, il peut conseiller vers une entreprise de pose pour mettre en place les préconisations et recommandations du diagnostic. Par conséquent, l’acousticien est ni plus ni moins le spécialiste de l’isolation acoustique d’un bâtiment. Son objectif premier sera de mettre fin aux différents types de nuisances sonores.

Pour trouver l’acousticien de son choix, on peut faire ses recherches sur les annuaires en ligne sur Internet. Vous pouvez également opter pour les plateformes de mise en relation des professionnels et des particuliers. Dans tous les cas, rien ne vaut le recours à un professionnel recommandé par son entourage immédiat. En effet, on détient par ce procédé une garantie indéniable de la qualité de travail et du savoir-faire du professionnel concerné.

Les subventions sur les travaux d’isolation acoustique d’un bâtiment

L’ANAH (Agence nationale de l’habitat) finance les travaux d’isolation acoustique qui font partie des travaux favorisant le développement durable (tels que l’économie d’énergie, l’économie d’eau et l’isolation acoustique). Il s’agit, entre autres, des travaux sur :

  • L’amélioration de l’isolation acoustique des sols, des plafonds et des parois opaques.
  • La favorisation de l’isolation des parois vitrées comme le double vitrage ou les doubles fenêtres.
  • L’optimisation de l’isolation phonique des équipements bruyants.
  • La mise en place de solutions de climatisation ou de rafraîchissement ayant pour but d’améliorer le confort acoustique. Cela concerne les bâtiments très exposés à la chaleur et au bruit.

L’intervention des entreprises doit comporter la fourniture et la mise en œuvre des matériaux et d’équipements. Ainsi, l’achat direct de matériaux par le propriétaire ne peut pas faire bénéficier d’une subvention de l’ANAH. Aux coûts des travaux, on peut éventuellement ajouter les honoraires des maîtres d’œuvre. S’y ajoutent aussi les frais liés aux études techniques et de tout diagnostic préalable.

Le montant de la subvention se calcule suivant un taux exprimé en pourcentage. Pour un propriétaire-bailleur, le taux de subvention peut être de 20 à 70 %. Ce paramètre varie en fonction des contraintes de loyer en jeu. Pour les propriétaires-occupants et similaires, cette aide correspond aux ressources. Dans ce cas, le taux peut être de 20 ou 35 %, selon le niveau de celles-ci.

Isolation acoustique et isolation phonique : est-ce la même chose ?

Même si les deux visent le traitement du son, il y a bien une différence entre l’isolation acoustique et l’isolation phonique.

L’isolation acoustique et ses principes

L’isolation acoustique permet d’assurer une sonorité agréable du logement. Les méthodes, ainsi que les solutions mises en œuvre à cet effet ont pour objectif d’éviter une propagation à l’excès de l’énergie sonore intérieure. À ce titre, on va essayer d’éviter les réverbérations des sons par la réduction du temps de leur diffusion contre les parois tout le long de leur chemin. En d’autres termes, l’isolation acoustique est en réalité une correction sonore plutôt qu’un moyen de supprimer les bruits indésirables. Ayant pour principe la diminution de l’effet d’écho, elle s’exprime par les lettres aW, désignant l’indice d’absorption acoustique d’un matériau ou d’une solution donnée.

L’isolation phonique : ultime recours aux nuisances sonores

Les bruits parasites proviennent essentiellement de notre environnement proche, la rue, le trafic … Pour ne plus les subir, une barrière reposant sur le principe de la masse-ressort-masse, et continue est nécessaire. Il est important que cette barrière ne comporte aucun pont phonique ou interruption. L’isolation phonique, qui consiste donc à supprimer, ou du moins à limiter l’intensité des bruits, se mesure en db(A), ou encore décibels.

D’une manière générale, le confort sonore se traduit par un niveau de répercussion du son émanant de l’extérieur ne dépassant pas les 35 dB(A). L’isolation phonique d’une habitation doit être envisagée dès sa construction, voire, dès sa conception architecturale, et s’effectuer de façon globale. C’est-à-dire qu’il ne faut pas se contenter d’isoler quelques parois. Il faut isoler l’ensemble du logement, allant des planchers aux combles, en passant par les murs.

De par l’inertie ou l’épaisseur suffisante qu’elle offre, la pierre peut assurer l’isolation phonique du mur. Il est aussi important de savoir que les ouvertures, les portes et les fenêtres constituent des points stratégiques à la diffusion des bruits. En complément aux cadrages bien étanches aux sons, le double ou triple vitrage contribue à freiner cette propagation excessive du son.

 

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