Du moment où le confort sonore d’un espace de travail ou de l’habitation est compromis par les nuisances sonores intempestives, la seule solution viable est d’opter pour une fenêtre anti bruit. La société moderne est dans sa globalité concernée par le problème de pollutions sonores, dues à une proximité du trafic avec circulation dense, l’aéroport, des travaux…
Filtrer les sons incommodants venant de l’extérieur par l’isolation de la fenêtre donnant sur une rue passante est indispensable. Encore faut-il savoir s’y prendre en prenant en compte une liste de critères.
Une fenêtre anti bruit : qu’est-ce que c’est ?
Une fenêtre anti bruit ressemble beaucoup à une fenêtre classique. Néanmoins, le vitrage utilisé marque la principale différence entre ces deux types d’ouvertures. Celui qu’on utilise sur une fenêtre antibruit ou phonique concerne généralement le double ou le triple vitrage. Parfois, ce dernier est renforcé par un feuilletage constitué d’un film en résine.
Ces vitrages acoustiques se dotent d’une capacité spéciale à bloquer les bruits. Les modèles de fenêtre anti bruit faits en aluminium peuvent convenir à tout environnement extérieur, professionnel comme en privé.
Pourquoi se tourner vers une fenêtre anti bruit ?
Une fenêtre anti bruit cumule un lot d’avantages. En premier, elle procure aux occupants un confort phonique incomparable, limitant drastiquement le stress lié à l’exposition aux bruits dérangeants. Mais la pose d’un double vitrage phonique contribue également à limiter les consommations énergétiques du ménage qui en est équipé.
Une aubaine pour le propriétaire de faire des économies sur le chauffage et la climatisation. L’aspect sécuritaire n’est aucunement négligeable, puisqu’un vitrage phonique sera tout naturellement plus dur à briser qu’un vitrage simple. À ces avantages s’ajoute la minimisation, voire la suppression des condensations et des sensations de paroi froide.
Ses matériaux et son niveau d’étanchéité impactent l’efficacité d’une fenêtre phonique
Il se propose sur le marché des fenêtres anti bruit en bois, en alu et en PVC. Le choix du matériau du châssis peut avoir des répercussions sur le design, l’entretien, et l’efficacité thermique de la fenêtre. En revanche, les huisseries ont peu d’effet sur l’isolation phonique.
Ce qui ne sera pas le cas de l’étanchéité s’il est question de combattre les bruits. Il est ainsi primordial de veiller à une bonne étanchéité entre le châssis et le vitrage, l’ouvrant et le dormant, le châssis et la maçonnerie. Pour rendre cela possible, on recourt généralement au calfeutrage et aux joints de frappe.
Le vitrage : pilier de la fenêtre anti bruit
L’isolation phonique d’une fenêtre a comme élément de base son vitrage. Vous avez plusieurs choix.
Le double vitrage classique
Il a la particularité d’intégrer deux vitres séparées d’une lame d’air ou de gaz. On utilise notamment du gaz argon ou krypton. L’épaisseur des vitres et de l’espace d’air sont déterminants pour les performances phoniques de la fenêtre. Elle doit être importante pour bloquer efficacement le processus de mise en résonance. Et notamment les sons de basse intensité, fréquemment rencontrés dans une rue passante.
Le double vitrage avec PVB
Le PVB silence ou butyral de polyvinyle procure des performances optimales au vitrage d’une fenêtre anti bruit. Ce dernier est particulièrement indiqué pour réduire les hautes fréquences. Toutefois, les caractéristiques antieffraction du verre feuilleté avec PVB lui valent d’être utilisé pour un autre usage. Précisément, pour assurer la sécurité de l’ouverture. Le vitrage PVB atténue les bruits de pluie ou ceux issus d’artères commerçantes, etc.
Comment être sûr de choisir la meilleure fenêtre anti bruit ?
On peut se référer aux normes et autres labels pour être sûr de son choix. La certification CEKAL attestant de l’étanchéité et de la qualité d’un double vitrage isolant et de la menuiserie sur une décennie précise 6 classes d’efficacité phonique à travers la mention AR. Cette sigle signifie Acoustique renforcé. Cette classification va de AR1, la moins performante à AR 6, la plus efficace. On choisira donc logiquement une fenêtre classée AR1 pour un environnement calme.
Optez pour un niveau supérieur de classement, conformément à votre niveau d’exposition aux bruits. Mais il y a aussi le label Acotherm. Ainsi, avec une fenêtre anti bruit classée AC1, on réduit entre 26 à 28 décibels de bruit. Le plus haut classement Acotherm, AC4 offre un gain acoustique jusqu’à 40 décibels. À noter que la performance d’isolation phonique d’une menuiserie peut aussi être évaluée par un organisme spécifique, le CSTB ou Centre Scientifique et Technique du Bâtiment. Cette performance est indiquée par le coefficient Rw de la fenêtre anti bruit.
Bon à savoir
Le vitrage anti bruit n’a aucun effet sur une petite fenêtre ayant un châssis occupant plus de 40% de celle-ci.