Puisqu’une maison confortable passe par l’absence de bruits dérangeants, nous tenons à rappeler ici les principes de l’isolation phonique du plancher en bois. C’est d’autant plus utile que de nombreux cas d’isolation en place sont souvent insuffisants.
Si dans le neuf ou en rénovation, vous vous demandez comment stopper efficacement la transmission des bruits entre les étages, voici les éléments de réponse. Mais n’oubliez pas que seules les qualifications d’un professionnel vous assurent une isolation acoustique performante.
Isolation phonique d’un plancher en bois : qu’est-ce qui module son efficacité ?
Sachant que les bruits se transmettent différemment, les méthodes d’isolation sont à envisager différemment pour chaque type de bruit. Ainsi, elles sont à adapter selon que nous avons affaire à des bruits aériens ou des bruits de chocs. Globalement, les premiers se transmettent par voie aérienne, tandis que les seconds émettent les vibrations, transmises ensuite par les solides.
La méthode choisie sera plus ou moins efficace suivant les matériaux mis en œuvre, leur épaisseur, ainsi que la réalisation des travaux. Notons que s’il ne s’agit que de restreindre les bruits de pas, la pose d’un revêtement souple au sol peut être une solution.
Mais il ne faut pas en attendre une performance phonique conséquente. Dans tous les cas, un spécialiste en isolation acoustique sait ce qu’il convient de mettre en œuvre (méthode et isolants), suivant vos problématiques.
L’isolation phonique d’un plancher en bois nouvellement construit
Il est plus facile d’isoler sur le plan phonique ou thermique, dans une nouvelle construction que dans l’existant. Pour l’isolation phonique du plancher en bois, différentes solutions sont possibles.
La chape flottante
Ce plancher lourd joue spécifiquement dans la limitation des bruits d’impact. Pour en renforcer l’efficacité, il est possible de la poser sur une couche d’isolant phonique. De même, on peut l’associer à un plafond suspendu, du côté inférieur du plancher.
L’installation sous plancher
Cette méthode intervient dans le but d’empêcher les bruits aériens de type conversation, bruit de télé, musique, etc. de se propager. Pouvoir profiter d’un parquet esthétique et le garder intact constitue le principal avantage d’une isolation phonique du plancher en bois dès la construction.
Idéale pour gommer l’effet tambour, l’isolation en sous plancher bois est à réaliser en deux couches croisées. La première couche entre les solives, et la seconde sera prise en sandwich entre le solivage et le plafond suspendu.
Isoler un plancher en bois dans l’existant
La rénovation d’un plancher en bois s’avère plus compliquée qu’une pose dans le neuf. Néanmoins, il existe des solutions simples comme le fait d’appliquer une surcouche d’isolant phonique comme le liège. Cela est plus ou moins efficace pour limiter la diffusion des bruits aériens. La coupler d’un revêtement souple par-dessus, comme le linoléum, permet d’étouffer encore plus les bruits d’impact.
Et pour peu que vous soyez prêt à y mettre le prix, il peut être envisageable d’installer une sous-couche désolidarisante et un parquet flottant. Mais cette configuration présuppose des centimètres supplémentaires afin de revoir la hauteur des portes. L’autre point négatif de l’isolation du plancher en bois en rénovation est que vous devez sacrifier votre joli plancher.
Toutefois, si la pièce du dessous vous appartient, la pose d’un faux-plafond dans cette pièce permet d’isoler sous le plancher.
L’isolation phonique du plancher en bois contre bruits de choc et aériens
Contrer les bruits aériens du plancher en bois
Les planchers en bois des maisons anciennes s’accolent, la plupart du temps, aux murs massifs de la structure. Mais la différence au niveau de la masse des murs porteurs et celle des planchers aura pour conséquence de favoriser les transmissions latérales des bruits.
L’isolation reste ainsi peu efficace. Pour y remédier, il faut un doublage acoustique de ∆Rw ≥ 12 dB sur au moins un niveau.
Notamment, si les murs massifs ont une masse surfacique moins importante que les parois en brique d’environ 30 cm. Pour accroître le confort phonique de l’habitation, on peut mettre en place un doublage acoustique à chaque niveau d’étage. Pour contrer l’effet amplifiant des espaces creux, on les comblera avec des isolants fibreux de type laine de bois, laine minérale ou ouate de cellulose.
S’agissant d’un parquet flottant, un vide se forme entre celui-ci et le plancher en dessous. Dans ce cas, on installera un film d’isolation de type mousse en-dessous du parquet flottant. Pensez à désolidariser la pose avec un plafond autoportant formé par des montants et des rails ou un plafond suspendu à suspentes anti-vibratiles.
Supprimer les vibrations et les bruits de choc
Pour ce qui est des bruits de chocs ou des bruits solidiens des planchers en bois, étant donné qu’ils se transmettent de façon directe, on peut les isoler avec un système de plancher. Ce dernier est à choisir en fonction de ses performances acoustiques, suivant la performance visée.
En rompant la transmission des vibrations entre planchers et solives, comme pour le cas des bruits de pas, la pose d’une bande résiliente peut renforcer l’isolation phonique des bruits de choc. En OSB, CTBX ou CTBH, elle doit idéalement former une séparation entre ces deux éléments.
Quelle épaisseur d’isolation pour un plancher en bois ?
Il est important, voire indispensable d’adapter l’épaisseur de votre isolation selon la place disponible. Cela permet ainsi d’avoir un système d’isolation parfaitement en accord avec les caractéristiques de votre plancher.
À titre d’exemple, le polyuréthane doit respectivement avoir une épaisseur d’isolation de 70 et 100 mm par le dessus et dessous. Pour la laine minérale, et précisément la laine de verre, nous conseillons une épaisseur de 70 à 100 mm maximum des deux côtés.
À savoir que plus l’isolation est épaisse, et plus l’insonorisation est efficace. Toutefois, il faut prendre en compte l’espace disponible pour la mise en place de ce système. C’est en jonglant minutieusement avec ces paramètres que vous pourrez trouver la parfaite isolation.
Quel prix prévoir pour isoler efficacement un plancher en bois ?
Le budget pour l’isolation d’un plancher en bois varie selon plusieurs paramètres, à commencer par le service professionnel consulté.
En effet, chaque prestataire possède ses propres tarifs selon ses techniques et outils mis à disposition. Voilà pourquoi il est capital de faire des comparatifs au préalable afin de trouver le meilleur rapport qualité-prix.
Le second paramètre qui affecte le prix de l’isolation concerne le type d’isolant et sa qualité. Ainsi, un isolant en bois peut varier en termes de prix selon le type de bois, sa robustesse et sa résistance à l’humidité.
Comment sélectionner l’isolant adéquat ?
Pour choisir le bon isolant pour votre plancher en bois, vous aurez à prendre en compte plusieurs critères importants.
Comptabilité et spécificités du plancher en bois
L’un des critères essentiels à considérer est le niveau de compatibilité de l’isolant avec le travail à effectuer.
En effet, certains isolants spécifiques peuvent être dédiés à un type d’isolation précis. Pour cela, prenez en compte les différents paramètres de votre plancher en bois, comme le niveau d’accessibilité, le taux d’humidité et la robustesse de la structure. Ainsi, si votre plancher en bois est soumis à de l’humidité, il est nécessaire de choisir un isolant imperméable et qui ne risque pas de créer des moisissures.
Afin de faciliter votre sélection, comparez les différents isolants en énumérant leurs points forts, mais également leurs faiblesses notables. Cela vous permettra notamment de déterminer au préalable les isolants les moins efficaces.
Propriétés spécifiques des isolants
En plus des spécificités du plancher, il est indispensable de prendre en compte les caractéristiques de l’isolant à utiliser.
Pour un plancher en bois, les isolants à fibres tels que les laines minérales sont généralement les meilleurs choix. Légères, elles sont également faciles à mettre en place. Si la mousse polyuréthane est particulièrement utile pour les murs, les combles et le plafond, sa propriété expansive peut ne pas être adaptée pour un plancher en bois.
Vous devez tout de même vous assurer que la matière fibreuse soit à l’épreuve de l’humidité et possède d’excellentes performances d’isolation.
Quels sont les critères déterminant la réussite de l’isolation phonique d’un plancher en bois ?
Il est important de savoir que la réussite de l’isolation phonique d’un plancher dépend de plusieurs critères spécifiques.
La connaissance des types de nuisances sonores pour un plancher en bois
Dans le cas d’un plancher en bois, les nuisances sonores peuvent se présenter sous différentes formes.
Il y a les grincements du plancher ou bien le bruit à l’impact lorsqu’on marche dessus. Ces types de sons catégorisés dans la transmission directe sont les bruits causés directement par contact avec le plancher. Il y a ensuite les transmissions indirectes, qui sont des bruits causés par d’autres éléments et qui sont transmises à travers le plancher.
La connaissance des types de nuisances sonores au préalable est essentielle afin de déterminer le type d’isolation à effectuer, l’élément isolant ainsi que la quantité nécessaire.
Le type d’isolation à appliquer
Selon les caractéristiques du plancher, il peut être nécessaire de choisir une technique d’isolation précise.
Par exemple, il est possible de mettre en place un faux plancher flottant qui viendra réduire l’émission de bruits. Cette étape est toutefois complexe et nécessite un assez grand espace. Aussi, il ne convient pas à tous les planchers et à toutes les demeures.
Vous avez également la possibilité de mettre en place une chape acoustique qui sera placée sur la sous-couche. Une manière efficace et rapide de réduire la transmission de sons. À la place d’une chape, la mise en place d’une nouvelle sous-couche insonorisante permet aussi une isolation phonique intéressante.
Il est important de prendre en compte également le côté esthétique de l’installation puisqu’il s’agit d’un travail qui est censé être durable.
Quelles sont les techniques d’isolation de plancher en bois ?
Il existe deux manières différentes pour isoler un plancher en bois.
La première méthode est appelée isolation par-dessous et consiste à placer le système isolant sous le plancher. Cela nécessite un système d’accès au préalable pour atteindre le dessous. Il s’agit de la méthode la plus simple et qui offre le plus de possibilités en termes d’isolation.
La seconde méthode est l’isolation par-dessus qui se base cette fois-ci sur l’application de l’isolant au niveau du plancher en lui-même, soit sur les solives et les lambourdes. Cette opération est plus complexe puisqu’il y a le risque que le plancher ne soit pas démontable. Dans ce cas, il est indispensable de créer un système de sur-plancher afin d’y injecter l’isolant en question.
FAQ sur l’isolation phonique d’un plancher en bois
Qu’est-ce que l’isolation phonique d’un plancher en bois ?
L’isolation phonique d’un plancher en bois vise à réduire la transmission des bruits entre les étages d’un bâtiment. Elle permet d’atténuer les bruits d’impact (comme les pas) et les bruits aériens (comme la musique ou la voix), afin d’offrir un meilleur confort acoustique.
Pourquoi est-il important d’installer une isolation phonique sur un plancher en bois ?
Une bonne isolation phonique contribue à améliorer la qualité de vie en réduisant les nuisances sonores. Cela est particulièrement important dans les habitations collectives, où les bruits d’un voisin peuvent sérieusement affecter le quotidien. De plus, une isolation acoustique efficace peut également augmenter la valeur de votre bien immobilier.
Quels sont les principaux types de bruits à traiter ?
Il y a deux types de bruits principaux :
- Bruits aériens : Ce sont les sons qui se propagent dans l’air, tels que la voix, la musique ou le son d’un appareil.
- Bruits d’impact : Ce sont les bruits générés par des impacts, comme les pas, la chute d’objets ou le déplacement de meubles.
Quels matériaux sont recommandés pour l’isolation phonique d’un plancher en bois ?
Plusieurs matériaux peuvent être utilisés pour l’isolation phonique, notamment :
- Sous-couches acoustiques : Ces matériaux (en liège, en mousse ou en polyéthylène) se placent sous le revêtement de sol et aident à amortir les bruits d’impact.
- Plaques de plâtre acoustiques : À installer en plafond ou sous le plancher, elles permettent de réduire la transmission des bruits aériens.
- Isolants en fibres minérales : Ces matériaux (laine de roche, laine de verre) sont souvent utilisés dans les faux plafonds ou dans les cavités des planchers.