Le bruit d’avion ressenti à l’aéroport ou à proximité peut ne pas être toléré par tout le monde. Par rapport aux véhicules (2 ou 4 roues) et aux trains, l’avion, lui, produit beaucoup de bruit qu’on ne le croit.
L’inconfort occasionné par les pollutions sonores aériennes est de loin le plus intense. De par leur vivacité, leur origine et leur fréquence, les bruits des avions se vivent aujourd’hui comme une agression, notamment pour les riverains.
Bruit d’avion dans les aéroports : et si la limitation des mouvements des avions était la solution ?
Les gens qui ne sont pas directement concernés par le problème pourraient penser que les bruits rencontrés dans les zones aéroportuaires ne sont pas aussi importants. Pourtant, les riverains qui sont quotidiennement exposés à ces bruits savent très bien de quoi il retourne. Pour vous donner une idée, le niveau sonore d’une conversation normale est d’environ 30 dB. Les bruits sur une route à circulation dense, comparables à ceux d’un atelier de forgeage, atteignent les 100 dB.
Le niveau sonore d’une sirène de véhicule de pompier se situe entre 90 à 100 dB. Les bruits émis par un avion en décollage se rapprochent du niveau sonore d’une puissance extrême d’une fusée en décollage : 165 dB, contre 180 dB pour la fusée. Vous imaginez-vous, contraint d’endurer cela à longueur de journée ? Il s’agit d’un problème majeur lié à la santé publique, que le Gouvernement ne devrait ignorer. Outre une isolation de pointe, une des mesures possibles, en l’occurrence, serait de limiter autant que possible le nombre de mouvements dans ces zones régulièrement desservies par des avions.
Le trafic aérien pollue aussi l’air
On remarque actuellement une hausse du taux des trafics aériens français. Cela entraîne bien plus qu’une gêne sonore au niveau des habitants situés à proximité des aéroports. L’émission d’oxyde d’azote entrave beaucoup à la qualité de l’air et cause plusieurs impacts négatifs sur l’environnement. De plus, avec les vols qui ne cessent d’augmenter de jour comme de nuit, impossible pour les riverains de se reposer. Leur vie devient stressante à cause du manque de sommeil, et il y a maintenant ce problème de pollution de l’air. « On a déjà du mal à dormir ! Quant à respirer, ça va être carrément impossible ! » a dénoncé un porte-parole d’une association se plaignant de la situation que doivent endurer les riverains.
Bruit d’avion et aéroport : des niveaux sonores hors-norme
Un aéroport produit, entre autres, des bruits instantanés lors des passages des avions. Aussi, on remarque un inconfort global dû à l’accumulation de bruits sur une durée donnée. Le quotidien des riverains les expose à des nuisances sonores générées en permanence par les avions. Et cela affecte considérablement leur état de santé. Certains ont le sommeil troublé tandis que d’autres sont assujettis à des maladies cardio-vasculaires. S’ajoutent à cela des troubles d’anxiété et des états de dépression.
En outre, le bruit émis par un avion et qui soit autorisé sur l’aéroport doit dépendre du type, de la motorisation et de la masse de l’appareil. On estime que la valeur limite réglementaire des zones touchées par le trafic aérien est de 55 dB pondérés. Ce chiffre est valable de jour comme de nuit.
On catégorise 3 types de zones dans le cadre du PGS (Plan de Gêne Sonore) :
– La zone 1 aux gênes sonores très forts (70 dB )
– La zone 2 aux désagréments forts (65 dB )
– La partie 3 aux inconforts modérés (55 dB )
Ces zones en question bénéficient d’une éligibilité aux aides d’isolation phonique et acoustique. Les riverains peuvent donc se fier à la TNSA ou la Taxe sur les nuisances sonores aériennes pour financer leurs travaux d’insonorisation d’intérieur. À noter que cette aide se planifie selon des critères de priorité. Aussi, il ne faut pas compter sur la prise en charge à 100 % qui n’existe plus depuis janvier 2015.
Nombreux français vivent aujourd’hui en zone exposée aux bruits d’avion
D’après un sondage, on compte actuellement plus de 500 000 Français vivant dans les zones définies par le PGS et dont les niveaux sonores outrepassent 55 dB. D’après les études menées pour le projet Survol, le nombre de Français impactés par les gênes sonores aériennes s’élève à plus d’un million de victimes.
Bruits d’avions et aéroport : Les plaintes contre l’État
Plusieurs personnalités ont déjà adressé des plaintes contre l’État français qui mentionnent « la mise en danger de la vie d’autrui ». Elles pointent surtout du doigt le nombre de mouvements aériens en hausse empêchant aux riverains d’avoir une vie plus tranquille et moins stressante. Mais surtout, on a dénoncé le manque de considération de la part de l’État qui a autorisé les atterrissages et les décollages des avions après le couvre-feu entre 22 h et 6 heures du matin.