Tous les matériaux ont leur indice d’affaiblissement acoustique, exprimé en dB (décibels). Défini sur la base de la transparence acoustique, ce coefficient sert à caractériser l’affaiblissement du niveau sonore que permettent ces matériaux. L’indice ou coefficient d’affaiblissement acoustique est un indicateur pertinent de l’efficacité acoustique d’un matériau.
Isolation phonique : les notions à considérer
D’abord, il y a l’isolation phonique ou acoustique à proprement parler. Elle vise à se prémunir des bruits issus de l’extérieur. Ensuite, il y a aussi ce qu’on appelle la correction acoustique, dont le but est de diminuer la réverbération sonore au sein même d’une pièce. On peut corriger l’acoustique d’une chambre via ses parois (murs, sols ou plafond). On compte plusieurs types d’indices acoustiques. Chacun d’entre eux sert à déterminer le type de bruit.
Les occupants peuvent être confrontés à du bruit aérien, bruit d’équipement ou du bruit de choc. Pour ce qui est du bruit aérien, en l’occurrence, cet indice d’affaiblissement est noté Rw(C,Ctr). Il indique le bruit pouvant être arrêté par un mur, un sol, une fenêtre, etc. Tenant uniquement compte des transmissions directes de bruit et non des transmissions via les parois latérales, sa mesure se fait en laboratoire.
La performance isolante d’une paroi sera proportionnelle à l’importance de son indice Rw. La valeur de Rw est ajustée suivant les origines de bruit, étant donné que les parois ne stoppent pas les bruits de la même manière. Pour cette raison, on doit évaluer les performances d’une paroi à partir de deux coefficients d’adaptation. Ce sont respectivement C (bruit rose émis dans l’habitation) et Ctr (bruit de route).
L’indice d’affaiblissement acoustique de la cloison
Bien qu’il n’y ait pas de contraintes légales connues au sujet de l’isolation des pièces mitoyennes, l’usage d’une cloison disposant d’une performance ou indice d’affaiblissement acoustique Ra supérieure ou égale à 42 dB est préconisé. Afin d’optimiser leurs performances d’isolation acoustique, les percements au niveau des cloisons, leur disposition, ainsi que le nombre des portes, sont à bien étudier.
Des systèmes constitués de plaques de plâtre vissées sur ossatures métalliques d’une épaisseur de 72 mm correspondent à cet indice. Certains modèles vont jusqu’à réduire les sons de 61 dB, avec une épaisseur de 120 mm. Ceux qui souhaitent un encombrement minimum se tourneront vers des systèmes ultraminces performants, composés de sous-couche acoustique et de placo.
Qu’en est-il de la laine de verre ?
Élastique, la laine de verre est une solution idoine pour désolidariser efficacement la chape et la dalle béton. Agissant comme un ressort, elle contribue en plus de son indice d’affaiblissement appréciable à l’accroissement de l’isolation phonique. D’ailleurs, ses performances pour diminuer les basses fréquences augmentent proportionnellement à son épaisseur.
Le coefficient d’affaiblissement phonique de la laine de roche
Au même titre que sa cousine, la laine de verre, la laine de roche fait figure de meilleur isolant thermique et phonique. Grâce à son indice d’affaiblissement acoustique, ce matériau a la capacité de réduire de façon conséquente la surcharge sonore. Avec la laine de roche, on peut facilement atténuer les vibrations sonores de 45 dB et au-delà. À noter qu’une diminution de l’ordre de 10 dB correspond à une réduction des bruits de moitié selon la perception humaine.
L’indice d’affaiblissement acoustique des matériaux : le cas du béton
La masse importante du béton en fait un isolant phonique de choix contre les bruits aériens. On peut également en faire un bon absorbant acoustique en jouant sur sa surface et sa texture. Coupler la masse et la structure du béton permet d’obtenir facilement une régression des bruits entre 50 et 60 dB.
L’indice d’affaiblissement acoustique des fenêtres
Le processus de fabrication des fenêtres intègre une étude par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB). Cette étude vise à évaluer la performance phonique de la menuiserie ou son coefficient Rw. Cette valeur indique la capacité de la fenêtre à atténuer les nuisances sonores perçues depuis les pièces de l’habitation. Le coefficient Ra fait référence au degré de performance de la fenêtre pour stopper les bruits aériens.
L’indice d’affaiblissement acoustique des fenêtres pour les bruits routiers qui ont une fréquence basse (travaux, trafic routier…) est noté Ra,tr. C’est pour cette raison qu’il est essentiel de choisir les matériaux comme les fenêtres suivant leur affaiblissement acoustique.
La classification AR des fenêtres
Le type d’ouverture comme le vitrage impacte ce coefficient. Le châssis fixe sera par exemple acoustiquement plus efficace qu’une ouverture coulissante. Quant au vitrage, il permet de plus ou moins filtrer les sons de forte intensité. À savoir, néanmoins, qu’un triple vitrage ne sera pas plus efficace qu’un double vitrage acoustique. Par ailleurs, des normes ont permis de classifier les performances acoustiques de ces ouvertures.
À titre d’exemple, selon les normes AR (acoustique renforcée) du label CEKAL, un environnement calme autorise l’utilisation d’une fenêtre avec un indice AR1, permettant de diminuer entre 0 et 25 Décibels. AR2 et AR3 correspondent à une diminution acoustique de 28 à 30 Db ; AR4 et 5 entre 35 et 37 Db et AR6, l’indice d’affaiblissement le plus élevé, diminue le son de 37 dB et au-delà.
Quel indice d’affaiblissement acoustique pour les matériaux des menuiseries ?
La classification AC de la norme Acotherm détermine l’efficacité acoustique des menuiseries. Cela commence par AC1 à AC4, de la classe moins importante à la plus importante. Ainsi, une menuiserie classée AC1 diminue le bruit de 28 dB. AC2 correspond à 33 dB, AC3 à 36 dB et AC4 à 40 dB. De manière générale, ce sont les fenêtres PVC qui affichent les meilleures performances acoustiques.