Fort de son succès, l’isolation phonique sous chape est devenue systématique pour supprimer les bruits de choc entre deux étages. L’acoustique d’un logement n’étant pas modifiée en changeant de revêtement, il faut reconnaître le côté pérenne de cette solution. Cependant, pour se montrer efficace, la chape acoustique est à désolidariser totalement de la structure en même temps que des cloisons.
Peu dispendieuse, l’isolation phonique sous chape est aussi accessible aux bricoleurs du dimanche. A condition de bien respecter les exigences d’une pose correcte. Une raison qui nous amène à vous recommander de confier ces travaux à un homme du métier. Dans cet article, zoom sur les avantages procurés par l’isolation acoustique sous chape.
La chape fluide : une solution courante pour l’isolation phonique du plancher
Il n’y a pas réellement de différence entre la chape fluide que l’on utilise pour isoler phoniquement les sols et celle mise en œuvre pour l’isolation thermique de ces derniers. D’un côté, vous pouvez choisir la chape-ciment faite de sable, de ciment, d’un fluidifiant et d’un plastifiant. Convenant à tous les espaces, l’isolation effectuée avec ce type de chape offre un bon rendement.
De l’autre, la chape anhydrite est constituée de sable et de calcium. Un fixateur ou un activateur va venir renforcer le tout. Quelle que soit la solution choisie, ces deux options promettent un large panel d’avantages par rapport à la chape classique. Nul besoin de ferraillage, une chape de 100m² ne prend en moyenne que 2 heures pour être posée. Leur fluidité leur confère une propriété plus flexible, leur permettant de s’adapter à tous types de parois. Plus couvrantes, ces chapes offrent une performance optimale de l’isolation phonique de la maison.
Les avantages de l’isolation phonique sous chape en général
Il est essentiel de préserver les occupants d’une maison ou d’un appartement des bruits parasites émis par les voisins d’en haut, notamment. La chape phonique isolante va dans ce sens. S’il y a un musicien dans la famille, il pourra pratiquer librement sa musique sans risquer d’incommoder les voisins. Un des principaux points forts de cette solution est aussi sa flexibilité.
On peut la mettre en œuvre sur tous types d’habitations. En outre, une isolation phonique sous chape renforcera l’isolation thermique du sol et de la maison dans sa globalité. Nous savons à quel point le sol peut être inconfortable en hiver quand il n’est pas isolé. Eh bien, la chape acoustique permet de gagner quelques températures en plus et améliore le confort des occupants.
À ce titre, l’isolation phonique sous chape représente un enjeu important dans la réduction des déperditions énergétiques au sein de l’habitation. À la clé, vous ferez d’énormes économies en frais de chauffage tout en bloquant le transfert des bruits.
L’isolation phonique sous chape : quelques points négatifs à considérer
En dépit des points forts avancés, l’isolation phonique sous chape s’accompagne de quelques points négatifs. Tandis que ces chantiers entraînent de lourds travaux en construction, leurs coûts risquent de flamber en rénovation. Le revêtement du sol doit nécessairement être remplacé. Si la surface à traiter est d’une certaine ampleur, le budget à prévoir sera lourd pour le commanditaire.
Heureusement, certaines aides financières permettront de les alléger quelque peu. C’est d’autant plus salutaire qu’il y a de fortes chances qu’un projet d’isolation sous chape entraîne d’autres transformations.
Mise en œuvre d’une chape acoustique en rénovation et en construction
La mise en place classique d’une isolation phonique sous chape en rénovation se fait en posant une couche solide sur le support en place. On posera par la suite le revêtement neuf dessus. Les travaux s’annoncent un peu plus complexes en construction.
Mais globalement, on va poser l’isolant phonique sur un film, lequel servira à couvrir la dalle. On prendra soin de rabattre l’isolant au ras des murs. On finira par couler une chape flottante qui va servir de fondement au revêtement.
Comment couler la chape ?
D’abord, servez-vous d’un laser pour déterminer le niveau à atteindre. Continuez par le réglage de trépieds en vous servant de sticks. Délimitez l’espace à travailler à l’aide d’arrêts de coulage. Le guidage du retrait de la chape se fera à l’aide de joints de fractionnement. Pour le coulage de la chape, commencez par le point bas. À mesure que vous avancez, retirez les trépieds. Les sticks, eux, seront engloutis dans la chape.
Quand vous aurez fait près de 20 m², battez la chape en deux passes croisées. Faites-le en vous servant d’un balai à débuller ou d’une barre de débullage sur toute cette surface et dans toute l’épaisseur de la chape. Une fois qu’elle est praticable, enlevez les joints de fractionnement. Il ne reste plus qu’à égaliser les bandes périphériques qu’on a utilisées pour désolidariser et à les reporter dans le revêtement (sol décoratif ou carrelage).