Cet article a pour but d’expliquer ce qu’est l’isolation phonique du logement dans toute son étendue.
Facteur de stress, de manque de concentration ou encore de sommeil, le bruit fait partie des petits désagréments de la vie quotidienne qu’on voudrait bien faire disparaître. L’isolation phonique du logement permet d’atténuer, si ce n’est d’éliminer, ces nuisances sonores de nos intérieurs.
Au commencement : le son
Le son résulte d’une variation de la pression dans un milieu, par exemple l’air dans lequel nous vivons ou encore le béton d’une construction. Il se propage par ondulations jusqu’à notre oreille qui transmet l’information à notre cerveau.
Un son se caractérise par une fréquence, une amplitude et une durée. La fréquence se mesure en Hertz (Hz). Un son fait d’autant plus fluctuer l’air que sa fréquence s’élève. Parallèlement, nous le percevons comme de plus en plus aigu. Incidemment, une longue exposition à un son suscitera plus de gêne qu’une exposition de courte durée. Mesurée en décibel (dB), l’amplitude se traduit par le niveau de puissance d’un son : plus elle est forte, plus le son est fort.
Notre perception du bruit
Le bruit est un amalgame généralement désagréable de divers sons, dotés de leurs propres fréquences et amplitudes.
Cependant, normaliser la perception du bruit demeure difficile. En effet, elle reste subjective. Une personne exposée au même bruit aura un ressenti différent selon le moment, la situation ou l’endroit où elle l’entend ou son histoire personnelle. Le bruit d’une sirène n’aura pas le même impact chez un ambulancier et un automobiliste ordinaire. De même, une personne réagira différemment au vacarme des voisins en fonction de la qualité de sa journée au travail.
L’amplitude (en dB) reste l’indicateur de choix en matière d’isolation phonique du logement. Notre oreille arrive à distinguer une variation de l’ordre de 2 à 3 dB et n’entend pas les bruits inférieurs à 3 dB. Il est à préciser que deux bruits ne s’additionnent pas pour donner un plus grand vacarme. Ceux-ci cohabitent jusqu’à un seuil à partir duquel le bruit le plus fort masquera le plus faible.
Les bruits dans nos intérieurs
Les bruits peuvent encore être catégorisés selon leurs sources et leurs modes de propagation. Il y a donc les bruits aériens qui se propagent dans l’air. Ces derniers peuvent venir de l’extérieur (les passants dans la rue, un train, un avion, etc.) ou de l’intérieur (des cris, la télévision, etc.).
On distingue également les bruits de chocs (le claquement des talons sur le sol, une porte qui claque, un objet qui tombe, etc.) et les bruits d’équipement (la chasse d’eau, un robinet qui fuit, etc.).
Rôle de l’isolation phonique du logement
L’isolation phonique remédie à ces bruits en réduisant leur transmission à travers la paroi d’un logement (mur, plafond, plancher, etc.).
D’abord, il convient de rappeler que réduire de 10 dB le niveau d’un bruit en diminue de moitié notre perception. Mais une différence de moins de 3 dB entre 2 solutions d’isolation restera imperceptible. Ainsi, il est souvent inutile de dépenser plus pour un isolant marginalement plus performant.
Le type d’isolation variera selon le type de bruit.
Bruits aériens
Avant tout, il faut déterminer l’origine de la nuisance sonore. Deux systèmes d’isolation phonique peuvent venir à bout des bruits aériens d’un logement : parois simples et système masse-ressort-masse.
Comme son nom l’indique, une isolation phonique à simple paroi est constituée d’un unique matériau. Plus la paroi sera lourde et épaisse, mieux elle atténuera les bruits aériens. Cependant, cette solution peut vite devenir contre-productive du fait de l’épaisseur trop importante requise dans certains cas.
De ce fait, le système masse-ressort-masse est la solution la plus utilisée. Un isolant souple (le ressort) est coincé entre deux parois rigides (les masses). Ainsi, la première masse réverbère une partie du bruit. Ensuite, le ressort réduit l’amplitude du bruit qui est arrivé à traverser la première masse. Enfin, la deuxième masse bloque encore une partie du bruit qui a traversé le ressort. Ce système permet une réduction considérable des nuisances sonores.
Bruits de chocs
Le traitement des bruits d’impact nécessite un diagnostic pour repérer leur source. Une fois celle-ci identifiée, on met en place une isolation phonique localisée dans un point précis du logement. Par exemple, pour réduire les bruits liés au déplacement dans la maison, il convient de désolidariser le sol de la structure porteuse sous-jacente. De plus, il sera aussi possible de mettre en place une isolation au plafond de la pièce en dessous du plancher.
Bruits d’équipement
Il faudra en premier lieu diminuer les émissions de bruits de l’équipement en lui-même. Si cela n’est pas possible, il faudra recourir aux solutions pour les bruits aériens.
Pour conclure, les solutions pour l’isolation phonique du logement sont nombreuses. Leur choix et leur installation suivent toutefois certaines règles. De plus, elles doivent être conformes aux réglementations et normes en vigueur.