L’isolation phonique des cloisons est l’un des travaux éligibles aux aides et subventions de l’État dans le cadre de la promotion des économies d’énergie. En effet, isolation acoustique et isolation thermique d’un bâtiment utilisent les mêmes matériaux. Le point sur pour tout savoir sur l’isolation phonique des cloisons.
Pourquoi isoler phoniquement vos cloisons
Une isolation phonique des cloisons élimine d’un intérieur les nuisances sonores, sources de stress voire de maladies cardio-vasculaires. Le gain de confort dans la vie quotidienne est indéniable. Si les bruits ne gêneront plus les occupants d’un logement isolé, ces derniers, eux, ne dérangeront plus leurs voisins. L’isolation phonique fonctionne en effet dans les deux sens. Un avantage non négligeable, notamment pour l’installation d’un studio de musique.
Parallèlement, l’isolation acoustique réduit les déperditions de chaleur. Comme l’air chaud ne s’échappe plus vers l’extérieur, la température ambiante reste agréable dans toutes les pièces tout au long de l’hiver. En été, l’air chaud de l’extérieur pénètre plus difficilement, conservant les habitants au frais. Incidemment, la facture énergétique s’en trouvera allégée de près de 25 % du fait d’un chauffage moins sollicité.
Bruits traités par une isolation phonique des cloisons
Les bruits arrêtés par une cloison insonorisée peuvent se diviser en 3 catégories selon leur origine et leur mode de propagation :
Bruits d’impact
Les bruits d’impact proviennent des chocs et vibrations créées par l’impact d’un objet sur une paroi (les pas d’une personne sur le sol, un objet qui tombe par terre, une chaise bancale, etc.).
Bruits aériens
Les bruits aériens désignent les bruits qui circulent dans l’atmosphère. Ils peuvent venir de l’extérieur du logement (bruits d’une voie ferrée, d’un avion, etc.) ou de l’intérieur. Dans ce dernier cas, il s’agit souvent de bruits émis par les postes audiovisuels (la télé, la chaîne hi-fi, etc.).
Réverbérations
Enfin, les cloisons isolées phoniquement arrêtent également la réverbération des sons dans une même pièce. Elles réduisent ainsi considérablement les échos qui accentuent l’amplitude d’une nuisance sonore.
L’isolation phonique des cloisons est tout indiquée pour un résultat optimal. En effet, les nuisances sonores pénètrent et circulent dans les logements principalement à travers les murs et les cloisons. Sur le plan technique, la performance des isolants acoustiques est mesurée en décibels (dB).
Matériaux pour l’isolation phonique des cloisons
Les matériaux utilisés comme isolants peuvent se répartir en trois catégories.
Isolants phoniques synthétiques
Premièrement, il y a les isolants synthétiques. Leur prix représente leur plus grand atout. Ainsi, ce sont les plus abordables pour réaliser l’isolation phonique des cloisons. Ils sont cependant peu écologiques. Ils constituent une inquiétante source de pollution notamment durant les incendies où des particules toxiques sont libérées dans l’atmosphère. Parmi ces isolants, on peut citer le polyuréthane (PUR), le polystyrène extrudé (XPS) ou le polystyrène expansé (PSE).
Isolants d’origine minérale
Le deuxième groupe d’isolants phoniques est réalisé dans des matières minérales. Isolants acoustiques et thermiques, ils offrent un excellent compromis pour ceux qui souhaitent faire d’une pierre deux coups. Leur mode de production très énergivore représente malgré tout un sérieux handicap sur le plan environnemental. La famille des laines minérales (laine de roche ou de verre), la perlite, la vermiculite ou encore le verre cellulaire figurent dans cette catégorie d’isolants.
Isolants naturels
Il y a enfin les isolants issus de matières végétales ou animales. En plus d’être les plus écologiques, ce sont également les isolants les moins nocifs pour la santé. Multiusages, les isolants organiques existent sous toutes les formes. Dans la section végétale, on peut citer le chanvre, les fibres (bois, coco ou lin) ou la ouate de cellulose. Dans la catégorie animale, il y a la laine de mouton.
S’il s’agit toutefois d’une construction neuve, le placo phonique est la solution à adopter. Fait en plâtre (issu du gypse) et en pierre extrêmement dense, ce type de cloison réduit de moitié l’intensité des bruits.
Aides et subventions pour l’isolation phonique des cloisons
Dans son élan en faveur de l’environnement, l’État met à disposition des particuliers un arsenal d’aides et de subventions pour les inciter à réaliser des économies d’énergie. L’isolation phonique des cloisons figure parmi les travaux éligibles. Ainsi, le Crédit d’Impôt Transition Énergétique (CITE) donne droit à une déduction fiscale à hauteur de 15 ou 30 % des travaux. L’Agence nationale de l’habitat (Anah) octroie quant à elle des aides plafonnées pour les travaux, sous conditions de revenus. L’Éco-PTZ permet d’accéder à un prêt à taux zéro plafonné à 30 000 euros, remboursable sur 15 ans. Il y a aussi la TVA avec un taux réduit à 5,5 % pour le matériel et la main-d’œuvre nécessaires pour les travaux. Pour clore la liste, la Prime énergie est financée par les entreprises privées qui les versent à leurs clients réalisant des travaux d’amélioration énergétique.
Une isolation phonique et acoustique des cloisons améliorera le confort de vie dans un logement tout en leur assurant des économies d’énergie substantielles sur le long terme. Réaliser ces travaux est un geste pour l’environnement, facilité par les aides et autres allègements fiscaux accordés par l’État.